Sécurité humaine
Mémorial de la grande famine (1845-1849) à Dublin (Rowie Gillespie)
Crédit : AlBa344 / CC BY SA
Mémorial de la grande famine (1845-1849) à Dublin (Rowie Gillespie).
Une conceptualisation élargie de la sécurité prend en compte les menaces mettant en péril la vie humaine. Conséquence de causes conjoncturelles et structurelles, l’insécurité alimentaire touche aujourd’hui principalement les populations vulnérables du Sud global, mais a également, jusqu’au XXe siècle, affecté l’Europe, comme lors de la Grande Famine qui a frappé l’Irlande entre 1845 et 1852 ou les famines concomitantes aux deux guerres mondiales.
Résumé
Le concept récent de sécurité humaine s’émancipe du cadre étatique et militaire classique pour se centrer sur les individus.En dépit des critiques formulées tant à l’égard de ses fondements doctrinaux que de son application concrète, il permet d’éclairer les insécurités multisectorielles et interdépendantes qui menacent les personnes quotidiennement.
Développé au cours des années 1990, le concept de sécurité humaine défend une approche compréhensive de la sécurité. En dépit des critiques formulées tant à l’égard de ses fondements doctrinaux que de son application concrète, la sécurité humaine permet d’éclairer les nombreuses menaces multisectorielles qui mettent en péril la vie et le bien-être des individus.
L’individu menacé
Mentionnée pour la première fois en 1992 dans l’ Agenda pour la paix du Secrétaire général de l’ONU, Boutros Boutros-Ghali, la sécurité humaine s’inscrit dans un mouvement post-guerre froide d’élargissement et d’approfondissement de la notion de sécurité. En déterritorialisant la sécurité, ce nouveau concept dépasse le cadre étatique et militaire. Le Rapport sur le développement humain du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) de 1994 en a donné une définition, largement diffusée et reprise depuis : « La protection contre les menaces chroniques, telles que la famine, la maladie et la répression et, d’autre part, la protection contre tout événement brutal susceptible de perturber la vie quotidienne ou de porter préjudice à son organisation dans les foyers, sur le lieu de travail ou au sein de la communauté. » Il en donne quatre caractéristiques : elle « relève d’un désir universel » ; ses « composantes sont interdépendantes » ; « il vaut mieux prévenir que guérir » ; elle « est axée sur les individus ».
Le rapport établit également sept sous-catégories : économique, alimentaire, sanitaire, environnementale, personnelle, de la communauté et politique. Le concept a rapidement gagné en notoriété sur la scène internationale : création d’un Fonds des Nations unies finançant des programmes dans les secteurs de la sécurité alimentaire, de la santé et de l’éducation, d’un réseau pour la sécurité humaine par le Canada et la Norvège en 1999, puis, en 2001 sous l’impulsion du Japon, d’une commission des Nations unies co-présidée par Sadako Ogata et Amartya Sen. Dans son premier rapport, La Sécurité humaine maintenant, publié en 2003, la commission définit six domaines principaux : les individus victimes des conflits armés, les personnes en mouvement, la phase transitoire entre la guerre et la paix, la sécurité économique, la santé et l’éducation.
Commentaire : Le système mondial d’information et d’alerte rapide de la FAO surveille en permanence la sécurité alimentaire dans le monde. La carte montre qu’en Afrique, au printemps 2018, l’insécurité alimentaire touche 44,5 millions de personnes. L’absence généralisée d’accès à la nourriture se manifeste dans des pays de taille et/ou de population très importantes, où la violence est récurrente et les déplacés très nombreux : Nigeria, Niger, Tchad, Soudan du Sud, RDC, Éthiopie, Érythrée, Yémen avec 17 millions d’individus, et Corée du Nord. Le risque le plus élevé de famine se présente dans certaines régions appartenant à des États moins peuplés.
Enjeux de définition et d’application
En dépit de ce succès, de nombreux débats persistent. Deux conceptions opposent d’un côté les partisans d’une définition restreinte se focalisant sur l’objectif de « se libérer de la peur », de l’autre les défenseurs d’une vision élargie cherchant également à « se prémunir du besoin », objectifs tous deux définis dans le rapport du PNUD. Les premiers craignent le manque d’applicabilité d’une notion trop large et non opérationnelle, qui risque même de devenir contre-productive en diluant l’attention. Les seconds – une coalition de puissances moyennes, d’agences de développement et d’ONG selon Roland Paris – y ont au contraire recours pour promouvoir des agendas politiques divers liant politiques de développement et promotion des droits humains : signature de la Convention sur l’interdiction des mines antipersonnel en 1997, création de la Cour pénale internationale (CPI) en 1998. Le rapport à l’État est aussi controversé : alors qu’une définition compréhensive met en lumière la violence structurelle et la violence d’État, la conception restreinte s’appuie sur le renforcement de l’appareil étatique par le biais de l’usage de la norme et du maintien de la paix. Quand la sécurité humaine octroie un caractère d’urgence aux politiques de développement, l’intervention humanitaire en est un outil de promotion. C’est dans ce contexte qu’a été rendue possible l’élaboration du concept de responsabilité de protéger (responsibility to protect, ou R2P). Or, des travaux critiques, dont ceux de Mark Duffield, ont souligné l’utilité stratégique de la sécurité humaine pour légitimer l’ ingérence et pour perpétuer certains modes de gouvernance et d’intervention dans le Sud global, où le sous-développement est construit comme une menace à la stabilité internationale et à la sécurité du Nord. Une critique similaire est adressée au concept de résilience, particulièrement utilisé en matière d’adaptation aux catastrophes naturelles et aux changements climatiques et qui tend à faire porter le poids de cette adaptation sur les populations vulnérables.
Commentaire : Construit à partir de plusieurs sources, le graphique montre d’une part l’importance des populations exposées aux risques de catastrophes naturelles (6 milliards tous types confondus en 2015) et d’autre part son augmentation en 40 ans. La répartition par pays montre, pour certains, le cumul des risques pour une part importante de leur population (Philippines, Japon, Mexique : cyclones, séismes et éruptions volcaniques).
Insécurités multisectorielles
Malgré ces critiques, la sécurité humaine permet d’éclairer les insécurités multisectorielles qui menacent les individus dans leur quotidien. Elle fait également écho à l’aspiration d’émancipation développée par les théories critiques de la sécurité. Dans sa conception élargie, elle met en évidence non seulement les insécurités quotidiennes marginalisées par les études classiques de la sécurité, mais aussi leurs interdépendances dans une perspective globale et structurelle : menaces à la sécurité alimentaire dans ses différentes dimensions – accès, disponibilité, qualité, stabilité ; vulnérabilité aux catastrophes naturelles ; inégal accès aux soins médicaux ; enjeux de sécurité individuelle, touchant notamment des personnes en fonction de leur genre, de leur orientation sexuelle et/ou de leur appartenance religieuse ou ethnique. Ces différentes dimensions se retrouvent aujourd’hui dans les objectifs de développement durable (ODD) négociés à l’ONU en 2015 dans le cadre de l’ Agenda 2030.
Commentaire : Cette carte, qui met en rapport la mortalité maternelle dans le monde avec le nombre de médecins pour 1 000 habitants, témoigne des très fortes inégalités mondiales pour cette composante importante de la sécurité humaine. Partout où le nombre de médecins pour 1 000 habitants est inférieur à 1, la mortalité maternelle est élevée, atteignant les valeurs les plus élevées dans 10 pays africains (pouvant dépasser 1 %) et se situant, en 2015, entre 0,68 et 0,26 % dans la majorité des autres pays africains.
- sécurité humaine > Sécurité humaine
- Développé au cours des années 1990, le concept de sécurité humaine s’appuie sur une vision élargie de la sécurité, au-delà de la sécurité des États et des menaces militaires. Le rapport du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) de 1994 propose sept composantes (alimentaire, sanitaire, environnementale, politique, économique, individuelle, communautaire) et la définit ainsi : « la protection contre les menaces chroniques, telles que la famine, la maladie et la répression ainsi que la protection contre tout événement brutal susceptible de perturber la vie quotidienne ou de porter préjudice à son organisation dans les foyers, sur le lieu de travail ou au sein de la communauté ». Critiquée pour son manque d’opérationnalité, elle reste une notion clé des relations internationales contemporaines.
- communauté > Communauté
- Selon le sociologue allemand Ferdinand Tönnies (1855-1936), la communauté (Gemein-schaft) s’oppose à la société (Gesellschaft) et désigne toute forme d’organisation sociale dans laquelle les individus sont liés entre eux par une solidarité, naturelle ou spontanée, et animés par des objectifs communs. Selon l’usage courant, il s’agit de toute collectivité sociale à laquelle on prête une unité, quel que soit son mode d’intégration (communauté internationale, Communauté européenne ou andine ou encore croyants de telle ou telle religion). Le terme ambigu de communauté internationale désigne un ensemble vague d’acteurs politiques (États, organisations internationales, ONG, individus, etc.) fondé sur l’idée d’une humanité unie par des valeurs et des objectifs communs ou une allégeance à des institutions politiques centrales, ce qui est loin d’être le cas.
- individus > Individu
- L’individu est un acteur social élémentaire dont la place va croissant dans les processus de mondialisation pour de multiples raisons, parmi lesquelles : la circulation accélérée des idées, des valeurs et des informations, la possibilité de construire des réseaux d’échange et de solidarité sans proximité physique, la création de réseaux d’experts internationaux, la lutte pour le respect des droits humains et les demandes de démocratie.
- environnementale > Environnement
- L’environnement est entendu largement comme la biosphère dans laquelle les espèces vivantes cohabitent, tandis que l’écologie étudie les rapports entre ces organismes et leur environnement. L’environnement comprend des milieux naturels très différents allant des forêts vierges laissées intactes aux milieux artificialisés exploités et aménagés par l’être humain. Dans une définition restrictive, on entend par questions environnementales les enjeux se rapportant aux ressources naturelles (gestion, exploitation et dégradation) et à la biodiversité biologique (faune et flore). En tant que problème public transversal, l’environnement concerne les enjeux d’organisation des sociétés (modèles de production, transports, infrastructures, etc.) et leurs effets sur la santé humaine et des écosystèmes.
- puissances > Puissance
- Capacité d’un acteur politique à imposer sa volonté aux autres. Comparable à la notion de pouvoir à l’échelle interne, la puissance n’existe pas dans l’absolu mais s’inscrit dans la relation à l’autre puisqu’elle dépend des rapports de force et de la perception qu’en ont les acteurs. Pivot de l’approche réaliste des relations internationales, elle y est conçue dans un registre géostratégique (hard power fondé sur la contrainte et la coercition, notamment militaire). La vision transnationaliste en propose une interprétation plus diversifiée, intégrant des facteurs d’influence (soft power économique, culturel, etc., de Joseph Nye) et soulignant l’importance de maîtriser les différents registres de puissance, du hard au soft (« puissance structurelle » de Susan Strange).
- développement > Développement
- Les définitions du développement et de son contraire – le sous-développement – ont beaucoup varié selon les objectifs politiques et les postures idéologiques de ceux qui les énonçaient. Au cours des années 1970, Walt Whitman Rostow le conçoit comme une dynamique quasi mécanique d’étapes successives de croissance économique et d’améliorations sociales, alors que Samir Amin analyse les rapports centre/périphéries, le premier fondant son développement sur l’exploitation des secondes. En Amérique latine, la théorie de la dépendance dénonçait l’ethnocentrisme du modèle universel d’un simple retard à rattraper par la modernisation. Parler de « pays » pauvres ou en développement occulte les inégalités existant aussi à l’intérieur des sociétés (du Nord comme du Sud) et les connexions des individus aux processus de mondialisation.
- droits humains > Droits de l’homme
- Corps de droits et devoirs fondamentaux inaliénables, imprescriptibles et universels, attachés à la personne humaine. Circonscrits aux seuls « droits naturels » (libertés fondamentales considérées comme consubstantielles à la nature humaine) aux xviie et xviiie siècles, les droits humains sont élargis pour inclure les droits civils, politiques, économiques, sociaux, culturels et environnementaux aux fondements de la liberté et de la dignité humaines. Les droits humains ont été constitutionnalisés dans la plupart des régimes démocratiques. Ils font également l’objet de nombreux textes de protection à l’échelle régionale et internationale.
- violence structurelle > Violence structurelle
- Définie par Johan Galtung, la violence structurelle est une forme de violence « intégrée dans la structure et [qui] se manifeste sous la forme d’un pouvoir inégal et, par conséquent, d’une inégalité des chances dans la vie ». Intrinsèquement liée à l’injustice sociale, elle se distingue de la violence personnelle (physique et psychologique), intentionnelle ou non intentionnelle, par son caractère indirect. Manifeste ou latente, la violence structurelle englobe l’ensemble des mécanismes et institutions qui répriment le développement humain, y compris les inégalités économiques et la distribution inégale du pouvoir politique.
- maintien de la paix > Maintien de la paix
- L’ONU définit le maintien de la paix comme « une technique conçue pour préserver la paix, aussi fragile soit-elle, une fois que les combats ont cessé et pour appuyer la mise en œuvre des accords facilités par ceux qui sont chargés du rétablissement de la paix » (Doctrine Capstone, 2008). Il se différencie du rétablissement de la paix qui concerne les conflits en cours, et de l’imposition de la paix qui comprend l’application de mesures coercitives dont l’usage de la force. La notion de consolidation de la paix renvoie à la fois au processus complexe de création des conditions d’une paix pérenne et aux mesures ciblées pour réduire le risque de reprise du conflit et jeter les bases d’un développement durable. Ces principes orientent, non sans susciter des critiques, la conduite des missions de paix.
- responsabilité de protéger > Responsabilité de protéger
- Ce principe, au cœur du rapport de la Commission internationale de l’intervention et de la souveraineté des États, est adopté par l’Assemblée générale des Nations unies lors du sommet mondial de 2005. Il reconnaît que les États sont responsables de la protection de leur population. S’ils ne peuvent ou ne veulent assurer cette protection, la communauté internationale peut « mener en temps voulu une action collective résolue, par l’entremise du Conseil de sécurité, conformément à la Charte, notamment son Chapitre VII ».
- gouvernance > Gouvernance
- Inspirée de la gestion et de l’entreprenariat, l’expression gouvernance globale renvoie aux institutions formelles et informelles, mécanismes et processus par lesquels s’établissent et se structurent les relations entre États, citoyens, marchés et organisations internationales et non gouvernementales à l’international. Le système de gouvernance globale tend à articuler les intérêts collectifs, à établir des droits et obligations, à arbitrer les différends et à déterminer les modes de régulation appropriés aux objets et acteurs concernés. La gouvernance prend différentes formes : gouvernance multilatérale universelle, gouvernance de club (réservée à certains membres comme le G7/8/20), gouvernance polycentrique (juxtaposition d’instruments de régulation et de gestion à différentes échelles), etc.
- Sud
- Voir Nord et Sud
- Nord
- Voir Nord et Sud
- résilience > Résilience
- Le concept de résilience revêt un grand nombre d’acceptions en fonction de la discipline concernée : en psychologie, il s’agit de la capacité d’un individu à s’adapter après un traumatisme ; en écologie, de la capacité des écosystèmes à faire face à un changement d’état, à reprendre leur état initial ou à maintenir leurs fonctions essentielles. Utilisée pour qualifier individus, communautés, États, ou encore systèmes économiques, la résilience est passée d’une notion descriptive à un instrument prescriptif pour orienter les politiques d’adaptation aux changements climatiques. Son utilisation a été critiquée car elle tend à perpétuer le système en place, plutôt que de le transformer, et à attribuer la responsabilité de l’adaptation aux individus plutôt qu’aux États responsables des changements climatiques.
- catastrophes naturelles > Catastrophe naturelle
- Terme générique utilisé pour qualifier un événement météorologique, climatique ou géophysique ayant des conséquences sur les sociétés humaines (victimes, pertes économiques et dégâts matériels). La catastrophe dépend de l’événement déclencheur et du degré de vulnérabilité des sociétés. Le terme est utilisé pour décrire des phénomènes soudains (tremblement de terre, ouragan, tempête, etc.) et à évolution lente (sécheresse, désertification, acidification des océans, etc.). La qualification de catastrophe « naturelle » est souvent critiquée comme dissimulant les causes structurelles des crises et les responsabilités politiques engagées tant dans le déclenchement du désastre (mauvaise gestion des ressources, absence de politiques préventives, etc.) que dans les réponses apportées.
- changements climatiques > Changements climatiques
- L’ONU définit les changements climatiques comme « des changements de climat qui sont attribués directement ou indirectement à une activité humaine altérant la composition de l’atmosphère mondiale et qui viennent s’ajouter à la variabilité naturelle du climat observée au cours de périodes comparables » (Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques [CCNUCC], 1992). L’expression est utilisée pour décrire le réchauffement global à la surface de la Terre dont l’ampleur et la rapidité sont sans précédent dans l’histoire de la planète, et qui est le résultat de l’augmentation des émissions anthropiques de gaz à effet de serre (principalement dioxyde de carbone ou CO2, mais aussi méthane, protoxyde d’azote, perfluorocarbones, hydrofluorocarbones et hexafluorure de soufre).
- sécurité alimentaire > Sécurité alimentaire
- Apparue lors du Sommet mondial de l’alimentation de 1974, la notion de sécurité alimentaire a été progressivement développée, intégrant différentes dimensions – accès, disponibilité, qualité, stabilité – que la définition du Sommet de 1996 a réunies : « La sécurité alimentaire existe lorsque tous les êtres humains ont, à tout moment, un accès physique et économique à une nourriture suffisante, saine et nutritive leur permettant de satisfaire leurs besoins énergétiques et leurs préférences alimentaires pour mener une vie saine et active. » Elle est une des sept dimensions de la sécurité humaine définie par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) en 1994.
- genre > Genre
- Construction historique, sociale, culturelle et psychologique d’une bicatégorisation entre les sexes (hommes/femmes) et entre les valeurs et les représentations qui leur sont associées (masculin/féminin). Issue des travaux féministes des années 1970, la notion de genre se déploie aux États-Unis au cours des années 1980, puis en Europe à partir des années 1990, avant de se rapprocher de la littérature sur les minorités sexuelles. Elle appréhende les relations entre les sexes comme un rapport de pouvoir (historiquement construit autour de l’infériorisation matérielle et symbolique des femmes par rapport aux hommes) qui ne peut être isolé des autres rapports de pouvoir que sont la classe sociale, la race, l’âge ou le handicap.
- religieuse > Religieux
- Il n’existe pas d’acception universelle de la notion de religion, pas plus qu’il n’existe de distinction claire entre religion et secte. De manière générale, une religion est un système de croyances impliquant une distinction entre le profane et le sacré, et se manifeste par un ensemble d’actes rituels permettant de matérialiser cette distinction. Est religieux celui qui pratique ou revendique une religion, mais également celui qui fait de la religion sa profession et y consacre sa vie.
- Agenda 2030
- L’Agenda 2030 pour le développement durable est un plan d’action adopté dans le cadre de l’ONU en septembre 2015 ayant pour but d’éradiquer la pauvreté et de protéger la planète à l’horizon 2030. Il comprend 17 objectifs de développement durable (ODD) communs à tous les États et visant cinq domaines : peuples, planète, prospérité, paix et partenariats. Sur base volontaire, chaque État rend compte annuellement des progrès accomplis. L’agenda 2030 a succédé aux huit objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) (2005-2015).