Développement
Les Objectifs du développemet durable, Ukraine, janvier 2014
Crédit : UN Ukraine, 2015 / CC BY ND
Les Objectifs du développemet durable, Ukraine, janvier 2014.
Après sa marginalisation par les institutions financières internationales dans les années 1980, le développement est remis à l'agenda international en 2000 avec les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD). En 2015, les Objectifs du dévelopement durable (ODD) élargissent la problématique à d'autres thèmes (les 17 Objectifs iconifiés ici) prenant en compte la sécurité humaine et la durabilité : répondre aux besoins du présent sans compromettre les capacités des générations futures à satisfaire leurs propres besoins.
Résumé
Avec les objectifs de développement durable (ODD), le développement est aujourd’hui au centre de l’agenda mondial. Au fil du temps, des sens différents ont été donnés à ce terme : d’abord synonyme de croissance, il se fait aujourd’hui durable ou/et humain, tandis que des acteurs et universitaires proposent des alternatives à la notion même de développement, considérée comme relevant d’un discours de domination.
Lors de son discours d’investiture en janvier 1949, le président étatsunien Harry S. Truman présente une nouvelle façon d’interpréter le monde. Alors que la guerre froide s’intensifie et que montent des revendications indépendantistes dans nombre de territoires sous domination coloniale, il évoque une nouvelle lecture du développement, envisagé à partir de « l’amélioration et la croissance des régions sous-développées ».
Une problématique au cœur de l’agenda mondial
Au fur et à mesure que sont créées des institutions dédiées (Association internationale de développement au sein de la Banque mondiale, Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement [CNUCED], Programme des Nations unies pour le développement [PNUD], Banques régionales de développement, Comité d’aide au développement de l’OCDE) et que des acteurs s’en emparent, la notion de développement s’inscrit sur l’agenda international. Elle se retrouve marginalisée durant la décennie 1980 du fait des programmes d’ ajustement structurel, avant d’être réduite à la lutte contre la pauvreté, nouveau slogan des institutions financières internationales (IFI) à partir des années 1990. Même si la mort du développement est proclamée, la problématique revient en force dans les débats mondiaux, à l’occasion de la Déclaration du Millénaire et de l’élaboration des huit objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) en 2000, puis des objectifs de développement durable (ODD) en 2015. Parallèlement, la multiplication des acteurs de l’ aide au développement (nouveaux donateurs, pays émergents, fondations privées, banques, fonds d’investissement) et l’existence d’un discours alternatif qui sous-tend la coopération Sud-Sud (présentée comme un partenariat horizontal) renouvellent la question de la coopération pour le développement : se succèdent les conférences, les sommets, les forums et les débats – Monterrey (2002), Paris (2005), Accra et Doha (2008), Addis-Abeba (2015) – sur le financement de l’aide, son efficacité, son appropriation par les acteurs locaux, son harmonisation, sa gouvernance.
Entre croissance et développement humain et durable
Cette très brève mise en perspective historique ne dit rien des significations du développement dans le temps et l’espace. D’abord saisi par le produit intérieur brut (PIB), indicateur (de comptabilité nationale au départ) élaboré au cours des années 1940, le développement est considéré comme un quasi- synonyme de croissance. À l’instar des analyses de Rostow, universitaire et conseiller de deux présidents étatsuniens, John Fitzgerald Kennedy et Lyndon B. Johnson, il est envisagé dans une perspective évolutionniste, ethnocentrée et nationale : les sociétés se moderniseraient en passant par cinq étapes de croissance économique. Cette vision linéaire strictement économiste est bousculée durant les années 1970, du fait, notamment, de l’irruption des préoccupations environnementales. À l’écodéveloppement, qui fait son apparition à la conférence des Nations unies sur l’ environnement (Stockholm, 1972) et dont le sens pourrait paraître trop subversif, se substitue le développement durable, expression proposée par le rapport de la commission Brundtland (1987) et suffisamment ambivalente pour se diffuser.
Commentaire : L’IDH considère l’espérance de vie, l’éducation et les revenus. Il est le plus bas en Afrique subsaharienne (centrale surtout) et le plus haut en Europe (du Nord notamment). L’indicateur appliqué aux inégalités de genre (femmes/hommes) présente une géographie similaire hormis au Moyen-Orient et en Asie du Sud, où la situation est mauvaise. L’empreinte écologique indique une consommation soutenable en Afrique (Nord et Sud exceptés) et en Asie du Sud mais un épuisement extrême des réserves dans le Golfe et en Amérique du Nord.
Non seulement le développement est désormais pensé en lien avec d’autres thématiques, mais son référent évolue également : le PNUD, en créant l’ indice de développement humain (IDH), invite à se préoccuper du développement de l’ individu et pas uniquement de celui de l’ État (l’invention de la sécurité humaine, quelques années plus tard par ce même acteur, n’est pas sans rappeler cette innovation). Les ODD soulignent les limites de ces logiques d’approfondissement et d’élargissement à d’autres problématiques : les 17 ODD, les 169 cibles associées et les quelque 300 indicateurs annoncés donnent une vision éclatée/fragmentée du développement, comme si la prise en compte de la complexité craquelait l’unité du concept. De plus, malgré les efforts de sophistication, le lien entre développement et croissance continue de dominer la représentation du concept chez de nombreux acteurs.
Commentaire : Cette chronologie rappelle quand sont apparus les principaux indicateurs de développement des organisations internationales qu’il conviendrait de replacer dans le contexte historique et institutionnel. La Banque mondiale calcule traditionnellement des indicateurs monétaires, puis le PNUD propose des classements davantage orientés sur les individus (développement dit « humain ») et toujours l’ONU, avec ses objectifs dits « du Millénaire » puis « de développement durable », tente d’évaluer les progrès.
La faible lisibilité des indicateurs (du fait de leur complexité et/ou d’une géographie finalement assez proche de celle du PIB) et la diffusion du développement humain et/ou durable à des acteurs aussi divers que les militants écologistes, les acteurs financiers et les organisations internationales amènent à déplacer la réflexion. Au cours des années 1980, un courant d’universitaires et d’acteurs, parfois appelé postdéveloppement, défend l’idée que le développement serait un discours de domination du Nord, une croyance occidentale. En rejetant le paradigme du développement et en incitant à penser en dehors de celui-ci, ce courant va plus loin que l’École de la dépendance qui, au cours des années 1970, dénonçait « le développement du sous-développement ». De manière moins radicale, mais en effectuant un pas de côté, des réflexions sur le bien-être, le bonheur, le mieux vivre, le buen vivir se multiplient. Elles suscitent aussi la création d’indicateurs dont certains, malgré leurs limites, renouvellent les données utilisées (par exemple l’opinion des individus dans le World Happiness Report ou l’importance de l’écologie dans le Happy Planet Index).
Commentaire : Ce sont des indicateurs alternatifs de développement produits par des acteurs non gouvernementaux. Le premier, le Happy Planet Index, intègre la dimension écologique et montre une situation favorable en Amérique latine et dans quelques pays d’Europe et d’Asie du Sud-Est. Le second, le Happiness score, compile les résultats de sondages auprès des populations sur de très nombreux thèmes. Le bien-être est dans ce cas perçu comme élevé sur le continent américain, en Europe de l’Ouest et en Océanie, mais bas en Afrique subsaharienne.
- guerre froide > Guerre froide
- Période d’affrontement idéologique, géopolitique, économique et culturel entre les États-Unis et l’URSS entre la fin des années 1940 et la fin des années 1980. Le débat reste vif entre historiens quant aux dates précises de son début (révolution bolchevique de 1917 ? 1944 ? 1947 ?) et de sa fin (chute du mur de Berlin en 1989 ou éclatement de l’URSS en 1991 ?). Les deux superpuissances ont constitué autour d’elles deux blocs aux degrés de cohésion variables. Cette bipolarisation du monde a en partie occulté les autres dynamiques politiques, économiques et sociales.
- croissance > Croissance
- Augmentation soutenue et à long terme de la production de richesses économiques d’un pays, c’est-à-dire de son PIB. La croissance économique n’est pas synonyme de développement. Sa mesure à l’aide d’outils purement économiques et monétaires est de plus en plus insatisfaisante en raison de la déterritorialisation et de la transnationalisation des activités économiques, de l’absence de prise en compte de la création de richesses non monétisables (alphabétisation, savoir scientifique ou culturel…) et surtout de l’encouragement au productivisme qu’elle implique, malgré les destructions (écologiques notamment) potentielles qu’engendre une croissance pensée uniquement sous le prisme de l’économie et de la rentabilité financière.
- institutions > Institutions
- Le terme institution désigne des structures sociales (règles, normes, pratiques, actions, rôles) durables, organisées de façon stable et dépersonnalisée, qui participent à la régulation des rapports sociaux. Elle peut être formalisée dans des organisations (internationales ou non). L’institutionnalisme en science politique aborde les objets de l’analyse politique par une étude de leur fondement structurel et de leur modèle organisationnel plutôt que par la prise en compte de leur rapport à la société.
- pauvreté > Pauvreté
- Désignant initialement le manque de ressources économiques, la notion de pauvreté s’est élargie, au cours des dernières décennies, afin d’inclure les différentes composantes du dénuement : conditions sanitaires déplorables, faible niveau d’éducation, inégalités sociales et de genre, violations des droits humains, atteintes à l’environnement, vulnérabilité accrue face aux catastrophes dites « naturelles ». L’indice de développement humain (IDH) élaboré par le Programme des Nations unies pour le développement au milieu des années 1990 (ainsi que sa variante genrée, l’indice sexospécifique de développement humain, ISDH) ou l’indice de pauvreté multidimensionnelle (IPM) conçu par des chercheurs de l’université d’Oxford en 2010 s’inspirent des travaux d’Amartya Sen sur les capacités (capabilities) en identifiant les privations dont sont victimes les pauvres en termes de santé, d’éducation et de niveau de vie.
- institutions financières internationales > Institutions financières internationales
- Nées de la conférence internationale de Bretton Woods en juillet 1944 qui prévoit la création du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale, elles participent de la logique libérale, œuvrent à garantir la stabilité monétaire par le respect des taux de change et à aider la reconstruction d’après-guerre. Le poids des États-Unis et des pays industrialisés est prépondérant dans le FMI et, à partir de 1982, la crise de la dette lui donne un rôle croissant. Il promeut des politiques d’ajustement structurel en Afrique et Amérique latine et dans les anciens pays communistes après 1989. Les crises économiques et/ou financières (années 1990 et 2000) les obligent à évoluer (États stables, non corrompus, capables de mener des politiques de lutte contre la pauvreté incluant des organisations de la société civile).
- OMD > Objectifs du Millénaire pour le développement
- En 2000, les États membres de l’ONU ont adopté les huit OMD portant sur l’élimination de l’extrême pauvreté et sur les grands enjeux humanitaires (faim, accès à l’éducation et à la santé, égalité des sexes, etc.) dans les pays du Sud à l’horizon 2015. Ils ont été très inégalement remplis et ont soulevé différentes critiques : absence d’objectifs pour les droits humains, manque de participation de la société civile dans leurs négociations, objectifs concernant uniquement les pays du Sud. Les ODD leur ont succédé en 2015 répondant en partie à ces critiques. Composés de 17 objectifs et de 169 cibles s’adressant à tous les pays à l’horizon 2030, ils recouvrent de nombreux secteurs : pauvreté, faim, santé, éducation, égalité des sexes, justice sociale, infrastructures, environnement, climat, etc.
- ODD > Objectifs du Millénaire pour le développement
- En 2000, les États membres de l’ONU ont adopté les huit OMD portant sur l’élimination de l’extrême pauvreté et sur les grands enjeux humanitaires (faim, accès à l’éducation et à la santé, égalité des sexes, etc.) dans les pays du Sud à l’horizon 2015. Ils ont été très inégalement remplis et ont soulevé différentes critiques : absence d’objectifs pour les droits humains, manque de participation de la société civile dans leurs négociations, objectifs concernant uniquement les pays du Sud. Les ODD leur ont succédé en 2015 répondant en partie à ces critiques. Composés de 17 objectifs et de 169 cibles s’adressant à tous les pays à l’horizon 2030, ils recouvrent de nombreux secteurs : pauvreté, faim, santé, éducation, égalité des sexes, justice sociale, infrastructures, environnement, climat, etc.
- aide au développement > Aide publique au développement
- Dons et prêts accordés par les pays développés (aide bilatérale) et les institutions internationales (aide multilatérale) aux pays en développement et moins avancés : aide alimentaire, assistance technique, assistance militaire, remises de dette, etc. L’aide bilatérale (2/3 de l’aide mondiale) génère des liens de dépendance (obligation d’acheter biens et services aux entreprises du donateur). Mise en place durant la guerre froide et les décolonisations, elle a été utilisée pour créer ou maintenir des liens entre les États-Unis et l’URSS et leur bloc, les anciennes métropoles et leurs anciens empires. L’objectif de porter l’APD à 0,7 % du PIB des pays développés, fixé en 1970 par l’ONU, n’a, sauf exceptions, jamais été atteint. L’Union européenne est la première pourvoyeuse mondiale d’aide. L’aide multilatérale est conditionnée au respect de critères de « bonne gouvernance », économiques et politiques.
- pays émergents > Pays émergent
- Cette expression est issue d’un discours d’acteurs économiques et financiers qui, au cours des années 1980, qualifient d’émergents les marchés où l’investissement, bien que risqué, est rentable. En faisant la part belle à la croissance et en suggérant une idée de décollage, elle traduit une façon linéaire et occidentalo-centrée de penser le développement. Reprise et contestée par des acteurs politiques, cette expression désigne l’insertion internationale, économique, politique et/ou diplomatique de certains pays. Elle invite à interroger les usages de cette labellisation par des acteurs qui la revendiquent ou la rejettent.
- gouvernance > Gouvernance
- Inspirée de la gestion et de l’entreprenariat, l’expression gouvernance globale renvoie aux institutions formelles et informelles, mécanismes et processus par lesquels s’établissent et se structurent les relations entre États, citoyens, marchés et organisations internationales et non gouvernementales à l’international. Le système de gouvernance globale tend à articuler les intérêts collectifs, à établir des droits et obligations, à arbitrer les différends et à déterminer les modes de régulation appropriés aux objets et acteurs concernés. La gouvernance prend différentes formes : gouvernance multilatérale universelle, gouvernance de club (réservée à certains membres comme le G7/8/20), gouvernance polycentrique (juxtaposition d’instruments de régulation et de gestion à différentes échelles), etc.
- produit intérieur brut > Produit intérieur brut
- Indicateur économique mesurant la richesse produite par les investissements et les dépenses de consommation des ménages, des entreprises et de l’État à l’intérieur d’un pays (à distinguer du revenu national brut, qui mesure la richesse créée globalement par les seuls acteurs économiques nationaux). Très utilisé par les économistes (en particulier le PIB par habitant), il comprend de nombreux biais : il ne considère que les activités marchandes, ne tient pas compte des externalités négatives (destruction de l’environnement pas exemple), élude la question des inégalités sociales et spatiales, et postule (à tort) l’existence d’une corrélation entre richesse et niveau de développement. D’autres outils statistiques ont été développés pour tenter de pallier ces défauts (indice de développement humain, indice de Gini, etc.).
- ethnocentrée > Ethnie
- L’ethnie est une catégorie descriptive apparue à la fin du xixe siècle, construite par les anthropologues et diffusée par les administrateurs coloniaux. Contrairement à la race, elle ne fait pas référence à des critères biologiques mais désigne un groupe d’individus ayant la même origine, la même tradition culturelle, et dont l’unité s’appuie sur la langue, l’histoire, le territoire, les croyances et la conscience d’appartenir au groupe ethnique. Prétendue naturelle, l’ethnie est pourtant un construit social, subi ou revendiqué, à la fois arbitraire et évolutif. Posée comme identité exclusive, elle devient un instrument de mobilisation politique d’autant plus puissant que l’État est en difficulté. L’ethnocentrisme consiste à ne lire le monde qu’à travers sa propre culture et à vouloir imposer cette interprétation.
- nationale > Nation
- Communauté politique fondée sur la conscience de caractéristiques partagées et/ou d’une volonté de vivre ensemble. On oppose habituellement une conception politique et une conception culturelle de la nation, qui, dans la pratique, s’influencent mutuellement et tendent à se rapprocher. Dans la conception politique, la nation est inventée et produite par un État, le territoire précède la nation et en dessine les contours (conception dite française, fondée sur le creuset républicain et le droit du sol). Dans l’acceptation culturelle de la nation, une culture communément partagée produit la nation. Le projet national consiste à rassembler cette population sur un même territoire (conception culturelle ou romantique ou « allemande » de la nation, fondée sur le droit du sang). Cette conception est en soi porteuse de conflits et peut conduire à l’épuration ethnique ou au génocide (Allemagne nazie, Grande Serbie, etc.).
- environnement > Environnement
- L’environnement est entendu largement comme la biosphère dans laquelle les espèces vivantes cohabitent, tandis que l’écologie étudie les rapports entre ces organismes et leur environnement. L’environnement comprend des milieux naturels très différents allant des forêts vierges laissées intactes aux milieux artificialisés exploités et aménagés par l’être humain. Dans une définition restrictive, on entend par questions environnementales les enjeux se rapportant aux ressources naturelles (gestion, exploitation et dégradation) et à la biodiversité biologique (faune et flore). En tant que problème public transversal, l’environnement concerne les enjeux d’organisation des sociétés (modèles de production, transports, infrastructures, etc.) et leurs effets sur la santé humaine et des écosystèmes.
- développement durable > Développement durable
- Le développement durable est une forme de développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre les capacités des générations futures à satisfaire leurs propres besoins. Notion définie dans le rapport Brundtland (ONU), Notre avenir à tous, elle marque la reconnaissance de la compatibilité entre économie de marché et protection de l’environnement et est, à ce titre, critiquée par certains. S’appuyant sur trois piliers (économique, social et environnemental), le développement durable aspire à atteindre simultanément la croissance économique, une plus grande équité sociale pour limiter les inégalités mondiales et le respect des équilibres écologiques.
- indice de développement humain > Indice de développement humain
- Concept inspiré de l’économiste indien et prix Nobel d’économie Amartya Sen. Le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) publie en 1990 un Rapport annuel sur le développement humain qui utilise ce nouvel outil d’analyse du développement. L’IDH est un indicateur composite (1/3 PIB par habitant en parité de pouvoir d’achat, 1/3 espérance de vie à la naissance et 1/3 niveau d’instruction). Il varie de 0 (exécrable) à 1 (excellent) et indique le développement et le bien-être social de la population d’un pays. Depuis 1995, l’indicateur sexospécifique du développement humain (ISDH) intègre les inégalités hommes/femmes dans le calcul de l’IDH.
- individu > Individu
- L’individu est un acteur social élémentaire dont la place va croissant dans les processus de mondialisation pour de multiples raisons, parmi lesquelles : la circulation accélérée des idées, des valeurs et des informations, la possibilité de construire des réseaux d’échange et de solidarité sans proximité physique, la création de réseaux d’experts internationaux, la lutte pour le respect des droits humains et les demandes de démocratie.
- État
- L’État est un système politique centralisé (différent du système féodal), différencié (de la société civile, espace public/privé), institutionnalisé (dépersonnalisation de l’institution), territorialisé (un territoire dont les frontières marquent de manière absolue les limites de sa compétence), qui prétend à la souveraineté (détention du pouvoir ultime) et se doit d’assurer la sécurité de sa population. En droit international public, l’État se définit par une population qui vit sur un territoire borné par des frontières sous l’autorité d’un pouvoir politique (État national territorial).
- sécurité humaine > Sécurité humaine
- Développé au cours des années 1990, le concept de sécurité humaine s’appuie sur une vision élargie de la sécurité, au-delà de la sécurité des États et des menaces militaires. Le rapport du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) de 1994 propose sept composantes (alimentaire, sanitaire, environnementale, politique, économique, individuelle, communautaire) et la définit ainsi : « la protection contre les menaces chroniques, telles que la famine, la maladie et la répression ainsi que la protection contre tout événement brutal susceptible de perturber la vie quotidienne ou de porter préjudice à son organisation dans les foyers, sur le lieu de travail ou au sein de la communauté ». Critiquée pour son manque d’opérationnalité, elle reste une notion clé des relations internationales contemporaines.
- géographie > Géographie
- Géographie : science sociale qui a pour objet la connaissance de la production et de l’organisation de l’espace. Cet espace sert à la reproduction sociale ; il est différencié et organisé. Géographie politique : étude de la dimension spatiale de l’organisation politique, généralement au sein des États. Géohistoire : étude géographique des processus historiques (diachronique).
- développement humain > Développement humain
- Notion apparue au cours des années 1990, qui replace les individus au cœur des processus de développement et analyse la capacité d’une société à créer un environnement dans lequel chacun peut développer tout son potentiel et mener une vie productive et créative conforme à ses besoins et intérêts. Pour le mesurer et comparer les situations et les évolutions, le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) a élaboré l’indice de développement humain (IDH).
- organisations internationales > Organisation internationale
- Selon Clive Archer, une OI est « une structure formelle, durable, établie par un accord entre ses membres (gouvernementaux et/ou non gouvernementaux), à partir de deux ou plusieurs États souverains, dans le but de poursuivre un intérêt commun aux membres ». Marie-Claude Smouts désigne trois traits distinctifs des OI : elles procèdent d’un « acte fondateur » (traité, charte, statut), s’inscrivent dans un cadre matériel (siège, financement, personnel), et constituent un « mécanisme de coordination ».
- Nord
- Voir Nord et Sud