Vieux et jeunes, la dynamique des populations
École à Gao, Mali
Crédit : UN Photo / Marco Dormino 2014
École à Gao, Mali.
Même quand la natalité décroît, la répartition des classes d'âge favorise les naissances, notamment en Afrique où les jeunes sont très nombreux et les États peu capables d'investir massivement dans la formation, facteur de développement, de socialisation et de coexistence de groupes ethniques différents.
Résumé
La dynamique démographique des sociétés résulte des combinaisons complexes de nombreux facteurs dont les résultats pèsent sur le développement et les mobilités. L’espérance de vie augmente dans le monde et la fécondité est partout en diminution, jusqu’à descendre dans certaines régions au-dessous du seuil de renouvellement. La répartition des populations selon les classes d’âge différencie fortement les pays du Nord et du Sud.
La structure par âge des différentes sociétés du monde est fonction de l’évolution des rapports entre l’ excédent naturel et le solde migratoire, son impact sur les tendances à la croissance ou au déclin démographique est très important. La natalité relève du choix plus ou moins libre des individus pour de multiples raisons tenant aux conditions économiques, socio-culturelles et de santé, aux politiques publiques (codes de la famille, interdits légaux ou ancestraux, politiques natalistes ou antinatalistes contraignantes, soutiens financiers directs ou indirects aux familles, etc.), si ce n’est à la notion même de famille. La mortalité est directement liée à la paix, aux conditions économiques, sanitaires et de santé publique, voire aux catastrophes naturelles. Quant aux migrations, elles relèvent de l’ensemble de ces facteurs et d’abord de la pauvreté et des conflits. Les instruments de collecte de toutes ces données et les possibilités de mesures rétrospectives sont de qualité inégale selon les États et la dynamique démographique très complexe de chaque société, mais de grandes tendances apparaissent. Selon la division Population des Nations unies, l’ indice synthétique de fécondité pour l’ensemble du monde est passé d’environ 5 naissances vivantes par femme en 1950-1955 à 2,5 naissances en 2010-2015. À la suite de cette transition, 46 % de la population mondiale vit dans des pays où la fécondité est tombée sous le seuil de remplacement (2,1 naissances vivantes par femme), taux qui devrait atteindre 50 % entre 2020 et 2025 et 75 % en 2030. Au cours des années 1990, la plupart des pays du monde ont enregistré de remarquables progrès en matière de survie. Si, globalement, l’espérance de vie à la naissance a augmenté de 3,6 ans entre 2000-2005 et 2010-2015 (de 67,2 à 70,8 ans), c’est en Afrique que l’évolution a été la plus rapide (de 60,2 à 71,8 ans). Aujourd’hui, alors que 42 % des habitants de la planète a moins de 25 ans (27 % en Europe et 60 % en Afrique), la population âgée augmente plus rapidement que la population totale. 962 millions de personnes dans le monde ont plus de 60 ans en 2017, effectif multiplié par 2 depuis 1980 et qui devrait encore doubler d’ici 2050 (2,1 milliards, dont 425 millions de plus de 80 ans).
Jeunes et vieux, 2015

Commentaire : Ces cartes présentent des géographies inverses : l’une rapporte la part des moins de 15 ans dans la population des États, la seconde celle des plus de 65 ans. Ces estimations – calculées pour 2015 par la Division de la population de l’ONU – montrent une Afrique subsaharienne où les jeunes représentent plus du tiers de la population. C’est ponctuellement le cas au Moyen-Orient, qui contraste avec l’Amérique du Nord, l’Eurasie, l’Asie du Nord-Est et l’Océanie, où les vieux pèsent davantage au sein des populations.
Déjà vieux et encore riches au Nord
L’augmentation régulière de la part des personnes âgées dans les sociétés du Nord est le résultat de trois tendances longues : la maîtrise de la fécondité, l’allongement de la vie et la faiblesse des migrations. Un niveau de vie moyen élevé, une protection sociale encore importante, le travail massif des femmes et la généralisation du contrôle des naissances ont fait s’effondrer la natalité, qui ne permet plus le renouvellement des générations. Les progrès de la médecine et l’accès aux soins ont favorisé des durées de vie plus longues ; ce papy-mamie boom, prévisible à défaut d’avoir été anticipé, a fait de l’Europe le continent le plus vieux du monde (35 % de sa population a plus de 60 ans). Face au délitement de l’ État-providence, à l’arrêt de l’immigration et à la crise économique, il s’agit d’un défi économique, politique, social, sociétal et familial majeur qui confronte collectivités et individus à l’augmentation des dépenses de santé, au manque de structures d’accompagnement et de prise en charge des personnes très âgées, aux questions d’éthique de fin de vie et de financement des retraites.
Personnes de plus de 60 ans habitant chez leurs enfants, 1990-2010

Commentaire : Les deux tiers de la population âgée de plus de 60 ans vivent dans des régions en développement et, dans le monde, la moitié des personnes de plus de 60 ans habitent chez leurs enfants. Ce niveau global masque de fortes différences régionales : elles sont moins de 20 % en Amérique du Nord et en Europe contre plus de 60 % en Asie et en Afrique, où la pauvreté ne laisse d’autre solution que la cohabitation des générations.
L’ individuation des sociétés, l’éclatement des familles, l’urbanisation, la crise du logement et l’effritement du lien social accentuent les inégalités devant le vieillissement. Les écarts se creusent entre, d’un côté, ceux qui ont accès au marché des résidences de qualité et, de l’autre, ceux qui subissent marginalisation et relégation et doivent recourir aux aides des associations pour survivre.
Évolution du nombre de jeunes et de vieux, 1950-2050

Commentaire : Ces courbes montrent l’évolution du nombre des moins de 15 ans et des plus de 65 ans, en millions, de 1950 à 2050 grâce aux projections de la Division de la population de l’ONU. Parmi les dix premiers pays, l’augmentation du nombre des vieux est plus soutenue que celle des jeunes, confirmant un vieillissement général. Les croissances les plus fortes s’observent en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud-Est pour les jeunes ; dans les « émergents » (Brésil, Inde, Indonésie ou Chine) davantage qu’au « Nord » pour les vieux.
Encore jeunes et toujours pauvres au Sud
L’allongement de la durée de la vie amorcé dans les pays du Sud varie selon les pays et les groupes sociaux à l’intérieur des sociétés. Le maintien des maladies infectieuses ou parasitaires, la multiplication et la durée des conflits ralentissent et fragilisent ces évolutions, surtout en Afrique. Sans protection sociale ni accès à la contraception, la natalité, si elle décroît partout, reste par endroits très élevée et, même quand elle baisse, la structure par âge favorise les naissances. Les régions et les groupes les plus pauvres sont ceux qui comptent le plus d’enfants, d’adolescents et de femmes.
Taux de fécondité, 1950-2050

Commentaire : Ces courbes montrent l’évolution de la fécondité, entre 1950 et 2015, et des projections jusqu’en 2050, pour quelques pays. Sur la période considérée, le nombre d’enfants par femme chute partout. On observe cette tendance dans les pays dits « du Nord » qui présentaient déjà des niveaux bas en 1950 (Japon, Russie, États-Unis, France), dans ceux où la baisse s’est déjà produite (Chine, Brésil, Inde, Algérie) et dans ceux où elle est en cours/à venir (Afrique subsaharienne, y compris au Niger avec 7 enfants par femme en 2015).
Cette dynamique démographique liée à la pauvreté l’entretient ou même l’accentue. Les besoins d’écoles, de centres de santé et d’emplois s’accumulent. L’ UNICEF (Fonds des Nations unies pour l’enfance) estime qu’en 2030, 167 millions d’enfants vivront dans l’extrême pauvreté, dont 83 % en Afrique. Les États aux économies libéralisées sous contrainte ont réduit leurs dépenses et souffert de 10 années de crise économique. Ils sont incapables d’investir pour l’avenir de leur jeunesse à laquelle l’absence de formation et d’emploi ne laisse que la migration pour seul horizon. Le vieillissement de la population a débuté en Afrique subsaharienne où, selon les pays, la part des vieux devrait doubler ou même quadrupler d’ici 2050, confrontant États et familles à de nouvelles difficultés. La Chine présente une situation démographique singulière issue de sa politique de l’enfant unique (1979-2015) et des progrès spectaculaires de l’espérance de vie (de 40 ans en 1949 à 76,5 en 2015). Un vieillissement très rapide (135 millions de plus de 60 ans en 2015, 359 en 2050) dans un contexte d’urbanisation soutenue, de bas revenus et de faible couverture sociale, pourrait ralentir son élan économique.
- excédent naturel > Excédent naturel
- Données calculées par année par les États, collectées et ajustées par les organisations internationales et permettant de mesurer (et prévoir) la croissance démographique. Celle-ci est la somme du rapport entre les naissances et les décès (solde naturel, qui peut être excédentaire ou déficitaire) et du rapport entre entrées et sorties de migrants (solde migratoire qui peut également être excédentaire ou déficitaire). L’indice synthétique de fécondité rapporte le nombre annuel de naissances d’une génération à l’effectif de cette génération, ce qui indique le nombre moyen d’enfants par femme en âge de procréer. On estime qu’il faut atteindre un indice de 2,05 pour un renouvellement des générations.
- solde migratoire > Excédent naturel
- Données calculées par année par les États, collectées et ajustées par les organisations internationales et permettant de mesurer (et prévoir) la croissance démographique. Celle-ci est la somme du rapport entre les naissances et les décès (solde naturel, qui peut être excédentaire ou déficitaire) et du rapport entre entrées et sorties de migrants (solde migratoire qui peut également être excédentaire ou déficitaire). L’indice synthétique de fécondité rapporte le nombre annuel de naissances d’une génération à l’effectif de cette génération, ce qui indique le nombre moyen d’enfants par femme en âge de procréer. On estime qu’il faut atteindre un indice de 2,05 pour un renouvellement des générations.
- croissance > Croissance
- Augmentation soutenue et à long terme de la production de richesses économiques d’un pays, c’est-à-dire de son PIB. La croissance économique n’est pas synonyme de développement. Sa mesure à l’aide d’outils purement économiques et monétaires est de plus en plus insatisfaisante en raison de la déterritorialisation et de la transnationalisation des activités économiques, de l’absence de prise en compte de la création de richesses non monétisables (alphabétisation, savoir scientifique ou culturel…) et surtout de l’encouragement au productivisme qu’elle implique, malgré les destructions (écologiques notamment) potentielles qu’engendre une croissance pensée uniquement sous le prisme de l’économie et de la rentabilité financière.
- paix > Paix
- La définition de la paix fait l’objet de nombreux débats. Une définition restrictive de la paix l’entend comme l’absence de conflit (paix négative). Les peace studies ont réinterprété cette définition en intégrant les conditions de réalisation de la paix : la paix positive correspond à l’intégration au sein de la société humaine. Associée au concept de violence structurelle, la paix positive est alors entendue plus largement comme la justice sociale. Parmi les différentes théories de la paix, la paix démocratique ou paix libérale affirme, non sans critique, que les démocraties libérales n’entrent pas en guerre entre elles et ne combattent que des États non libéraux (cette approche nuance le postulat de Kant, Vers la paix perpétuelle, 1795).
- catastrophes naturelles > Catastrophe naturelle
- Terme générique utilisé pour qualifier un événement météorologique, climatique ou géophysique ayant des conséquences sur les sociétés humaines (victimes, pertes économiques et dégâts matériels). La catastrophe dépend de l’événement déclencheur et du degré de vulnérabilité des sociétés. Le terme est utilisé pour décrire des phénomènes soudains (tremblement de terre, ouragan, tempête, etc.) et à évolution lente (sécheresse, désertification, acidification des océans, etc.). La qualification de catastrophe « naturelle » est souvent critiquée comme dissimulant les causes structurelles des crises et les responsabilités politiques engagées tant dans le déclenchement du désastre (mauvaise gestion des ressources, absence de politiques préventives, etc.) que dans les réponses apportées.
- migrations > Migrant
- Déplacement d’individus quittant durablement leur pays (émigration) pour se rendre dans un autre pays (immigration), de façon volontaire ou forcée (guerre, pauvreté, chômage, atteinte aux droits humains, conditions climatiques, etc.), et souvent en séjournant de façon plus ou moins temporaire dans différents pays dits de transit. Inhérents à l’histoire de l’humanité, les processus migratoires suscitent la mise en place de différents dispositifs de politiques publiques liés au contexte politique, économique et culturel ainsi qu’à la conception de la nationalité. Les États d’accueil s’efforcent d’organiser, parfois d’attirer (besoin de main-d’œuvre, exploitation de certains territoires, naturalisations, etc.), et plus souvent de restreindre l’immigration (contrôle aux frontières, quotas, titres de séjour, etc.). Les États de départ tentent, dans la plupart des cas, de maintenir des relations avec les nationaux et communautés diasporiques installées à l’étranger.
- pauvreté > Pauvreté
- Désignant initialement le manque de ressources économiques, la notion de pauvreté s’est élargie, au cours des dernières décennies, afin d’inclure les différentes composantes du dénuement : conditions sanitaires déplorables, faible niveau d’éducation, inégalités sociales et de genre, violations des droits humains, atteintes à l’environnement, vulnérabilité accrue face aux catastrophes dites « naturelles ». L’indice de développement humain (IDH) élaboré par le Programme des Nations unies pour le développement au milieu des années 1990 (ainsi que sa variante genrée, l’indice sexospécifique de développement humain, ISDH) ou l’indice de pauvreté multidimensionnelle (IPM) conçu par des chercheurs de l’université d’Oxford en 2010 s’inspirent des travaux d’Amartya Sen sur les capacités (capabilities) en identifiant les privations dont sont victimes les pauvres en termes de santé, d’éducation et de niveau de vie.
- Nord
- Voir Nord et Sud
- protection sociale > Protection sociale
- Aides permettant aux personnes de faire face aux risques de l’existence sans compromettre leurs conditions de vie : maternité, charges de famille, maladie, invalidité, chômage, vieillesse, etc. Trois systèmes d’inspiration et d’objectifs distincts existent et s’influencent réciproquement. L’assistance sociale consiste en un revenu minimum destiné à instaurer une solidarité entre les personnes pour lutter contre la pauvreté. Elle est versée sous condition de ressources et non sur la base de cotisations préalables (exemple : régime beveridgien en Grande-Bretagne). L’assurance sociale a pour but de prévenir les risques de perte de revenus en offrant des prestations sociales financées par des cotisations sur les salaires (exemple : régime bismarckien en Allemagne). La couverture universelle a pour objectif de couvrir certains types de dépenses pour l’ensemble des individus, les prestations étant versées sans conditions de revenus ni de cotisation en étant identiques pour tous (exemple : couverture sanitaire universelle).
- boom > Boom démographique
- Expression imagée pour des changements démographiques brusques. Le « baby-boom » désigne la forte augmentation du taux de natalité en Europe du Nord et Amérique du Nord après la seconde guerre mondiale et jusqu’au début des années 1970. Le « papy- ou mamie-boom » est un effet démographique et économique qui correspond à la conjonction dans le temps de l’arrivée à l’âge de la retraite des générations nombreuses nées au cours du « baby-boom » et de la baisse de la natalité intervenue ensuite. Forçant le trait et non sans objectifs politiques, certains parlent aujourd’hui de « bombe démographique » à venir pour les régions du monde où, malgré la diminution de la natalité, l’importance des classes d’âge jeunes laisse augurer d’une forte croissance de la population (Afrique subsaharienne).
- État-providence
- En rupture avec la conception classique de l’État libéral, l’État-providence et ses pratiques émergent en Europe à la fin du xixe siècle. La crise des années 1930, puis la seconde guerre mondiale nécessitent son extension. L’État devient fortement redistributeur (modification de la répartition primaire des revenus par reversement sous forme de prestations sociales des sommes prélevées par l’impôt et les cotisations sociales), en particulier durant les Trente Glorieuses. Son rôle est fortement remis en question par les processus de mondialisation et les tenants du néolibéralisme, alors même que la crise économique rend plus nécessaire l’existence d’un filet de protection sociale.
- individuation > Individu
- L’individu est un acteur social élémentaire dont la place va croissant dans les processus de mondialisation pour de multiples raisons, parmi lesquelles : la circulation accélérée des idées, des valeurs et des informations, la possibilité de construire des réseaux d’échange et de solidarité sans proximité physique, la création de réseaux d’experts internationaux, la lutte pour le respect des droits humains et les demandes de démocratie.
- inégalités > Inégalité
- Répartition inégale des biens, matériels et/ou immatériels, considérés comme nécessaires ou désirables. Outre les inégalités de revenus (internes, internationales et mondiales), les inégalités, cumulatives, se mesurent également en matière d’accès aux services publics (accès à la santé, à l’éducation, à l’emploi, à un logement, à la justice, à une sécurité effective, etc.), à la propriété et plus largement aux ressources naturelles, ainsi qu’en matière d’expression politique ou de capacité de réaction face au risque écologique. Lorsque ces inégalités se fondent sur des critères prohibés par la loi, elles constituent des discriminations.
- Sud
- Voir Nord et Sud
- conflits > Guerre
- Affrontement violent entre groupes armés sur des valeurs, des statuts, des pouvoirs ou des ressources rares, et dans lequel le but de chacun est de neutraliser, d’affaiblir ou d’éliminer ses adversaires. Cette violence armée collective organisée peut être le fait d’États (via leurs armées nationales) ou de groupes non étatiques ; elle peut opposer plusieurs États (guerre interétatique) ou se dérouler à l’intérieur d’un État (guerre civile). Progressivement codifiées et encadrées par le droit, les premières sont devenues rares, tandis que les secondes, aujourd’hui essentiellement causées par la défaillance institutionnelle des États, tendent à s’internationaliser, à perdurer (parfois des décennies) et à être extrêmement meurtrières, surtout pour les populations civiles.
- couverture sociale > Protection sociale
- Aides permettant aux personnes de faire face aux risques de l’existence sans compromettre leurs conditions de vie : maternité, charges de famille, maladie, invalidité, chômage, vieillesse, etc. Trois systèmes d’inspiration et d’objectifs distincts existent et s’influencent réciproquement. L’assistance sociale consiste en un revenu minimum destiné à instaurer une solidarité entre les personnes pour lutter contre la pauvreté. Elle est versée sous condition de ressources et non sur la base de cotisations préalables (exemple : régime beveridgien en Grande-Bretagne). L’assurance sociale a pour but de prévenir les risques de perte de revenus en offrant des prestations sociales financées par des cotisations sur les salaires (exemple : régime bismarckien en Allemagne). La couverture universelle a pour objectif de couvrir certains types de dépenses pour l’ensemble des individus, les prestations étant versées sans conditions de revenus ni de cotisation en étant identiques pour tous (exemple : couverture sanitaire universelle).