Fracture(s) numérique(s)
Data center de la NASA au Goddard Space Flight Center, États-Unis, 2015
Crédit : ep_jhu, 2015 / CC BY NC
Data center de la NASA au Goddard Space Flight Center, États-Unis, 2015.
Pour l'Agence gouvernementale du programme spatial des États-Unis, comme pour toutes les entités publiques ou privées de production de données, le volume croissant de celles-ci à l'échelle mondiale (big data) nécessite pour leur échange et leur traitement des investissements considérables dans des unités de stockage et de protection (data center). On en compte plus de 4 000 dans le monde en 2018.
Résumé
En une génération, la convergence des innovations dans l’informatique, les télécommunications et l’audiovisuel a bouleversé l’ensemble de la vie sociale mondiale. La diffusion, le traitement et la commercialisation de quantités croissantes d’informations sont devenus des activités économiques et sociales dominantes.
Conçu à la fin des années 1960 par des chercheurs et des militaires occidentaux et ouvert en 1983, internet connecte directement les individus grâce à la mise en réseau d’ordinateurs distants. Depuis le début des années 1990, les investissements en recherche-développement ont permis la mise sur le marché du web, des navigateurs, des moteurs de recherche, du MP3, des blogs, des plateformes de commerce en ligne, du wifi, des messageries, des réseaux sociaux, des smartphones, des connexions à haut débit et du web 2.0 interactif et participatif.
Chronologie d’internet, 1957-2017

Commentaire : Cette chronologie des moments forts du développement de l’internet depuis la fin des années 1950 montre le poids des États-Unis (dans la recherche publique puis dans l’émergence d’acteurs privés dominants), l’accélération des technologies et des produits mis sur le marché et la croissance très rapide du nombre d’internautes en une vingtaine d’années.
Internet espace-monde
En une génération, la convergence de ces innovations dans l’informatique, les télécommunications et l’audiovisuel a bouleversé la vie sociale et a rompu les liens séculaires qui associaient l’écrit et l’imprimé, la proximité territoriale et les communautés, les apprentissages et la lecture cumulative, laissant les individus immergés dans un flux ininterrompu. Fondée sur l’ ubiquité, l’instantanéité, l’individualisation extrême, l’échange et la capitalisation des données, la société de l’information issue de cette révolution est au cœur du paradoxe d’un ordre international fait de rapports de puissance entre les États territoriaux et des acteurs transnationaux surpuissants, dans un espace commun mondial unique, hyper- réticulaire et dérégulé. La production et le stockage, l’échange et la diffusion, le traitement et l’exploitation de quantités croissantes d’informations sont devenus les activités économiques et sociales dominantes.
L’interopérabilité de cette structure décentralisée s’appuie sur un maillage planétaire d’infra- structures physiques inégalement développées (satellites, câbles et fibres terrestres et maritimes, routeurs et serveurs racines), où circule l’information stockée dans des data centers géants.
Localisation des serveurs racines de noms de domaines, 2018

Commentaire : Les serveurs racines de noms de domaines (identifiés par des lettres) sont des intermédiaires entre un ordinateur et un autre serveur qui établissent la correspondance entre les noms de domaines et les adresses IP. Ils forment un réseau mondial très dense et hiérarchisé avec 13 serveurs racines (dont 10 se trouvent aux États-Unis) et leurs nombreuses instances (ou copies) réparties dans le monde. La carte montre une forte concentration en Europe et en Amérique du Nord. Viennent ensuite les pays émergents et le Moyen-Orient, sans que la corrélation entre le nombre de serveurs et la part des internautes soit partout vérifiée.
Localisation des data centers, janvier 2018

Commentaire : La localisation des data centers – lieux de stockage des informations des entreprises, administrations et particuliers – est fortement contrainte, notamment par des nécessités de sécurité et de disponibilité en énergie. Outre une très importante dissymétrie Nord/Sud et une très forte concentration aux États-Unis et en Europe, la carte montre que leur localisation ne recoupe que partiellement la part des internautes, sauf en Afrique encore peu intégrée.
L’augmentation des demandes d’adresses et de noms de domaines oblige à modifier le protocole mondial d’adressage IP ; ces opérations sont régulées par une société à but non lucratif de droit privé californien, l ’ICANN (Internet Corporation for Assigned Names and Numbers), récemment déliée de son contrat avec le département du Commerce des États-Unis. Le volume de données générées à l’échelle mondiale devrait se multiplier par 4 d’ici à 2020, soit 600 zetta-octets. Même si la majeure partie d’entre elles n’est ni pérenne, ni transmise, les capacités de stockage devront croître considérablement, d’autant que l’analyse des big data constitue un enjeu commercial et scientifique crucial.
Câbles sous-marins, 1989-2020

Commentaire : Cette carte du maillage (actuel et prévu) des réseaux de câbles sous-marins par lesquels transite la majorité des télécommunications mondiales montre à la fois des inégalités de densité selon les espaces maritimes et les continents reliés, une densification des artères les plus anciennes (Transatlantique nord et Transpacifique) mais également le développement des connexions des pays du Sud au réseau mondial (Atlantique sud, Méditerranée, Afrique).
La poursuite d’investissements massifs dans les infrastructures de transit, de conservation et leur sécurisation est donc indispensable pour soutenir cette croissance effrénée d’un système dont dépendent toutes les sociétés du monde et dont les acteurs sont presque exclusivement privés.
Fractures numériques
L’inclusion informationnelle d’individus plus ou moins agglomérés en communautés de valeurs ou de pratiques professionnelles, ludiques et marchandes n’est ni un phénomène universel ni le garant d’une intégration sociale. Beaucoup restent exclus, tant de l’accès que de l’usage, malgré des évolutions dans les pays du Sud, terrain privilégié des entreprises de télécommunications. Au nom du droit fondamental de chacun à communiquer, l’ Union internationale des télécommunications prône la réduction de la fracture numérique. Ce terme englobe des situations très hétérogènes, s’appuie sur une représentation très techniciste, et nombreux sont ceux qui pointent le paradoxe des technologies de l’information et de la communication (TIC), sources de croissance et d’ inégalités multiples. Alors qu’en 2016, 95 % de la population mondiale vit dans une zone couverte par un réseau mobile (dont 84 % à large bande), la part n’est que de 67 % en zone rurale, et à ces inégalités d’accès aux infrastructures (connectivité et électricité) s’ajoutent celles liées à la fiabilité, à la vitesse, aux coûts individuels de connexion, aux générations (digital natives et digital immigrants), au genre et à l’éducation (capacité à apprendre des techniques et à en tirer profit dans les usages sociaux).
Indice de développement des technologies de l’information et de la communication (TIC), 2017

Commentaire : Afin de mesurer la diffusion de la société de l’information dans le monde, l’Union internationale des télécommunications publie un rapport annuel sur les TIC. Les 11 indicateurs concernent leur accès (téléphone, bande passante, ordinateurs et internet), leur utilisation et les compétences nécessaires (taux d’alphabétisation et de scolarisation). La carte montre que les écarts entre États restent considérables même si les évolutions, notamment en Afrique, sont rapides.
Au total, 53 % de la population mondiale n’utilisait pas internet en 2016 (22 % des Européens, mais 75 % des Africains) ; ces exclus du monde numérique global sont lourdement pénalisés, depuis leur employabilité jusqu’à leur citoyenneté. Plus généralement, l’augmentation de la circulation des textes et des images se fait au détriment de la qualité des contenus, et donc expose les plus fragiles à l’échec, à la désinformation, voire aux manipulations des entrepreneurs identitaires. Pourtant, les nouveaux entrants innovent, comme en Afrique où le téléphone mobile joue un rôle croissant en matière de développement économique et social (appareils dotés de plusieurs cartes SIM, recharge à faible coût, paiements, envois d’argent ou diagnostics médicaux par téléphone, formations à distance ou encore cartographie contributive des espaces sociaux et des ressources).
- internet > Internet
- Interconnexion à l’échelle mondiale de réseaux informatiques locaux permettant d’échanger textes, images, sons, vidéos grâce à un protocole unique (TCP/IP). Inventé aux États-Unis (années 1960) par des chercheurs et militaires, le réseau n’a cessé de croître, de se ramifier et d’innover. Au début des années 1990, les navigateurs rendent internet accessible au grand public. Les connexions à haut débit permettent les transferts de données de plus en plus volumineuses, la multiplication des activités en ligne et le passage d’une logique de stock d’informations à celle de flux continu. Le web 2.0, communautaire et interactif, stimule les échanges entre usagers, modifie les comportements sociaux et les mobilisations en leur donnant une visibilité instantanée. Les États non démocratiques en pratiquent régulièrement la censure. L’internet des objets désigne la connexion entre le réseau et des objets de types variés dits objets connectés.
- individus > Individu
- L’individu est un acteur social élémentaire dont la place va croissant dans les processus de mondialisation pour de multiples raisons, parmi lesquelles : la circulation accélérée des idées, des valeurs et des informations, la possibilité de construire des réseaux d’échange et de solidarité sans proximité physique, la création de réseaux d’experts internationaux, la lutte pour le respect des droits humains et les demandes de démocratie.
- réseau > Réseau
- La géographie classique a toujours survalorisé les surfaces, les territoires, les pays et les terroirs, mais l’analyse des réseaux est maintenant placée au cœur de sa démarche. Ils sont définis comme un espace où la distance est discontinue, et composés de nœuds reliés par des lignes. Ils sont soit matériels (réseaux de transport de personnes, de biens ou d’énergie, câbles informatiques et autoroutes de l’information), soit immatériels. Partiellement dématérialisés (internet par exemple), ils sont le fait aussi bien d’individus que d’organisations. Les philosophes (Gilles Deleuze et Félix Guattari), les sociologues (Manuel Castells), les politistes (James Rosenau) et les économistes utilisent ce concept pour analyser les logiques réticulaires de fonctionnement des individus.
- flux > Flux
- L’augmentation des flux de biens matériels, immatériels, de capitaux et de personnes caractérise les processus de mondialisation en cours. Ces mobilités transfrontalières constituent un phénomène spatial dont les géographes et les cartographes, focalisés sur les territoires, ne se sont préoccupés qu’assez tardivement. Ces flux sont organisés en réseaux plus ou moins denses, non parce que les territoires et les lieux sont semblables et interchangeables mais parce qu’ils sont différents et interdépendants. Ils supposent des infrastructures (câbles sous-marins, oléoducs, gazoducs, routes terrestres, maritimes, fluviales, aériennes) et des activités logistiques (intermodalité des ports, aéroports de fret, entrepôts du e-commerce, hubs informationnels, etc.).
- ubiquité > Ubiquité
- Désigne la faculté d’être partout en même temps. Cette notion d’abord théologique pour nommer l’omniprésence divine, réutilisée par Paul Valéry à propos de l’art dans l’entre-deux-guerres, est aujourd’hui commune en informatique, dans les sciences sociales et de la vie. L’ubiquité caractérise la société numérique, ses technologies, ses acteurs et ses usages que l’internet des objets rendra encore plus évidente après la généralisation des liaisons sans fil.
- puissance > Puissance
- Capacité d’un acteur politique à imposer sa volonté aux autres. Comparable à la notion de pouvoir à l’échelle interne, la puissance n’existe pas dans l’absolu mais s’inscrit dans la relation à l’autre puisqu’elle dépend des rapports de force et de la perception qu’en ont les acteurs. Pivot de l’approche réaliste des relations internationales, elle y est conçue dans un registre géostratégique (hard power fondé sur la contrainte et la coercition, notamment militaire). La vision transnationaliste en propose une interprétation plus diversifiée, intégrant des facteurs d’influence (soft power économique, culturel, etc., de Joseph Nye) et soulignant l’importance de maîtriser les différents registres de puissance, du hard au soft (« puissance structurelle » de Susan Strange).
- acteurs transnationaux > Acteur transnational
- L’acteur transnational agit dans l’espace mondial, seul ou en réseau, en dépassant le cadre étatique national. Il échappe en partie au contrôle ou à l’action médiatrice des États.
- espace > Espace
- Terme aux sens et usages multiples, catégorie bien moins abordée par les philosophes que celle du temps et qui a longtemps constitué une difficulté théorique (non consensuelle) pour les géographes dont ce devrait être l’objet central. Contrairement aux représentations courantes d’une étendue naturelle que rempliraient les sociétés, l’espace est un produit social sans cesse reconstruit par les interactions sociales. Il constitue l’une des dimensions de la vie sociale, à la fois matérielle et culturelle. Parler d’espace social n’augure pas de sa forme, territoriale, réticulaire, ou les deux à la fois.
- réticulaire > Réseau
- La géographie classique a toujours survalorisé les surfaces, les territoires, les pays et les terroirs, mais l’analyse des réseaux est maintenant placée au cœur de sa démarche. Ils sont définis comme un espace où la distance est discontinue, et composés de nœuds reliés par des lignes. Ils sont soit matériels (réseaux de transport de personnes, de biens ou d’énergie, câbles informatiques et autoroutes de l’information), soit immatériels. Partiellement dématérialisés (internet par exemple), ils sont le fait aussi bien d’individus que d’organisations. Les philosophes (Gilles Deleuze et Félix Guattari), les sociologues (Manuel Castells), les politistes (James Rosenau) et les économistes utilisent ce concept pour analyser les logiques réticulaires de fonctionnement des individus.
- serveurs racines > Serveur racine
- Un serveur est une machine reliée au réseau qui fournit informations et services à ses clients sous forme de messages adressés à des ordinateurs. Un seul serveur fournit plusieurs services en même temps à ses clients (un usager, un ordinateur ou un autre logiciel). Un serveur racine (dupliqué sur plusieurs serveurs dans le monde) contient toutes les données de correspondance entre les noms de domaine et les adresses IP du réseau internet. Les treize serveurs racines sont administrés et coordonnés par l’ICANN (Internet Corporation for Assigned Names and Numbers), société de droit californienne à but non lucratif. De nombreuses voix réclament que ses compétences de régulation d’internet soient transférées à un organisme international sous la supervision de l’ONU.
- croissance > Croissance
- Augmentation soutenue et à long terme de la production de richesses économiques d’un pays, c’est-à-dire de son PIB. La croissance économique n’est pas synonyme de développement. Sa mesure à l’aide d’outils purement économiques et monétaires est de plus en plus insatisfaisante en raison de la déterritorialisation et de la transnationalisation des activités économiques, de l’absence de prise en compte de la création de richesses non monétisables (alphabétisation, savoir scientifique ou culturel…) et surtout de l’encouragement au productivisme qu’elle implique, malgré les destructions (écologiques notamment) potentielles qu’engendre une croissance pensée uniquement sous le prisme de l’économie et de la rentabilité financière.
- communautés > Communauté
- Selon le sociologue allemand Ferdinand Tönnies (1855-1936), la communauté (Gemein-schaft) s’oppose à la société (Gesellschaft) et désigne toute forme d’organisation sociale dans laquelle les individus sont liés entre eux par une solidarité, naturelle ou spontanée, et animés par des objectifs communs. Selon l’usage courant, il s’agit de toute collectivité sociale à laquelle on prête une unité, quel que soit son mode d’intégration (communauté internationale, Communauté européenne ou andine ou encore croyants de telle ou telle religion). Le terme ambigu de communauté internationale désigne un ensemble vague d’acteurs politiques (États, organisations internationales, ONG, individus, etc.) fondé sur l’idée d’une humanité unie par des valeurs et des objectifs communs ou une allégeance à des institutions politiques centrales, ce qui est loin d’être le cas.
- intégration > Intégration
- Notion à usages multiples. Elle s’oppose à « ségrégation » à propos de l’incorporation des étrangers dans les sociétés d’accueil dont l’intégration suppose plus qu’une simple inclusion par juxtaposition (multiculturalisme) mais se différencie d’une assimilation. L’intégration spatiale fait référence à l’incorporation progressive d’espaces périphériques et marginalisés dans le système spatial du centre. Le problème de la désintégration du lien social se pose quand des groupes cumulent des phénomènes d’exclusion économique, sociale, politique et spatiale. Les processus de mondialisation qui relient les sociétés mais maintiennent ou creusent les écarts sociaux, économiques, sanitaires et culturels entre et au sein de ces sociétés, créent et reproduisent une situation de déficit d’intégration sociale mondiale de plus en plus visible par les exclus.
- Sud
- Voir Nord et Sud
- inégalités > Inégalité
- Répartition inégale des biens, matériels et/ou immatériels, considérés comme nécessaires ou désirables. Outre les inégalités de revenus (internes, internationales et mondiales), les inégalités, cumulatives, se mesurent également en matière d’accès aux services publics (accès à la santé, à l’éducation, à l’emploi, à un logement, à la justice, à une sécurité effective, etc.), à la propriété et plus largement aux ressources naturelles, ainsi qu’en matière d’expression politique ou de capacité de réaction face au risque écologique. Lorsque ces inégalités se fondent sur des critères prohibés par la loi, elles constituent des discriminations.
- genre > Genre
- Construction historique, sociale, culturelle et psychologique d’une bicatégorisation entre les sexes (hommes/femmes) et entre les valeurs et les représentations qui leur sont associées (masculin/féminin). Issue des travaux féministes des années 1970, la notion de genre se déploie aux États-Unis au cours des années 1980, puis en Europe à partir des années 1990, avant de se rapprocher de la littérature sur les minorités sexuelles. Elle appréhende les relations entre les sexes comme un rapport de pouvoir (historiquement construit autour de l’infériorisation matérielle et symbolique des femmes par rapport aux hommes) qui ne peut être isolé des autres rapports de pouvoir que sont la classe sociale, la race, l’âge ou le handicap.
- citoyenneté > Citoyen
- Issue de l’Antiquité, la citoyenneté désigne la jouissance des droits civiques et politiques au sein des régimes démocratiques (droit de vote, droit d’éligibilité, exercice des libertés publiques). Accordant des droits et des obligations aux citoyens, elle fonde la légitimité de l’État sur le primat de la souveraineté populaire. La citoyenneté est une composante du lien social, les citoyens formant une communauté politique (théorie du contrat social) à laquelle ils doivent une allégeance prioritaire. Selon les périodes et les pays, elle est refusée à certaines catégories de population : femmes, esclaves, pauvres, analphabètes, militaires, étrangers, mineurs. Le traité de Maastricht (1992) a créé une citoyenneté européenne au sein de l’Union européenne.
- circulation > Circulation
- Hommes, marchandises, services, capitaux, informations, idées, valeurs et modèles sont objets de transferts et d’échanges de plus en plus importants. L’augmentation, la diversification et l’accélération des circulations caractérisent les processus actuels de mondialisation. Elles mettent en relation des espaces économiques et sociaux, par l’intermédiaire de réseaux qui, selon leur densité, leur fluidité, leur débit et leur hiérarchie peuvent profondément les différencier. De toutes les circulations, l’information au sens le plus large du terme est celle qui connaît la croissance la plus rapide, alors que celle des hommes est celle qui rencontre le plus d’obstacles.
- entrepreneurs identitaires > Entrepreneur politique
- Au sens de Max Weber, l’entrepreneur gère un groupe organisé disposant d’une direction administrative et poursuivant un but précis. L’entrepreneur identitaire ou religieux désigne ainsi tout agent mobilisant des symboles identitaires ou religieux au bénéfice de son capital politique, social, voire économique.