Atlas Catalan d’Abraham Cresques
Commentaire
Extrait d’une des 6 planches de l’Atlas Catalan d’Abraham Cresques réalisé entre 1375 et 1380 à Majorque. Ces cartes « portulans » (ancêtre des cartes marines) figurent le monde connu de l’époque de l’Atlantique à l’Asie, du Nord de l’Europe à l’Afrique sahélienne. Selon l’imaginaire de l’occident chrétien, le cartographe ajoute au tracé des côtes et des îles un inventaire d’informations issues des récits de voyages de marchands ou missionnaires (dont ceux de Marco Polo), des travaux des savants arabes et juifs ou des astrologues et des références bibliques avec parfois beaucoup de précisions : villes dont les drapeaux marquent l’allégeance politique et la forme des bâtiments la religion -clocher ou minaret- souverains sur leur trône etc). Cette caravane sur la route de la soie, comme sur une autre planche le roi du Mali tendant une pièce d’or à un marchand arabe, rappellent que le monde médiéval est maillé de réseaux de routes maritimes et terrestres à très longue distance où s’échangent des biens matériels et se rencontrent des savoirs et des cultures.