Dégradations environnementales
Plage recouverte d'ordures à Haïti, 2005
Crédit : UN Photo / Sophia Paris / CC BY NC ND
Plage recouverte d'ordures à Haïti, 2005.
Parmi les formes les plus visibles de dégradation environnementale, les déchets font l’objet de campagnes internationales visant à dénoncer leurs ampleur et conséquences (notamment les déchets plastiques dans les océans) et à promouvoir l’économie circulaire ou le « zéro déchet ». Mais en se focalisant sur leur gestion et leur élimination, les choix politiques, économiques et sociaux, locaux comme internationaux, à l’origine de leur production sont souvent passés sous silence.
Résumé
L’empreinte écologique de l’humanité est telle que les scientifiques ont déclaré l’avènement d’une nouvelle ère géologique, l’Anthropocène. La désertification, la déforestation, l’acidification des océans, l’érosion massive de la biodiversité, la chute des stocks de ressources halieutiques et les multiples formes de pollution se sont considérablement accélérées depuis les années 1950.
Le 2 août 2017, la consommation annuelle de l’humanité en ressources écologiques a dépassé la capacité de régénération de la Terre. Atteint de plus en plus tôt depuis les années 1970, ce jour du dépassement (Earth Overshoot Day), calculé par le Global Footprint Network, varie pour chaque pays. En 2018, la France l’a atteint le 5 mai. Si toute l’humanité consommait comme les Français, il faudrait 2,9 planètes Terre pour combler la dette écologique (contre 1,7 Terre pour la moyenne globale). L’ empreinte écologique de l’humanité est telle que les scientifiques ont déclaré l’avènement d’une nouvelle ère géologique, l’ Anthropocène : « Qu’ils soient solides, liquides ou gazeux, concentrés ou diffus, ces déchets laissent leurs traces dans l’eau, dans les sols, ou dans les bulles d’air que l’on retrouve dans les carottes glaciaires, ils sont devenus des signes indiscutables, des preuves tangibles de l’influence des activités humaines sur la composition de la couche supérieure de la planète » (Baptiste Monsaingeon).
Commentaire : Le Global Footprint Network, fondé en 2003 par des chercheurs aux États-Unis, est un think tank en réseau de 70 partenaires qui estime chaque année l’empreinte écologique à partir de nombreuses sources (onusiennes surtout). Le réseau mène aussi des actions de sensibilisation (telles les campagnes Earth Overshoot Day, date à laquelle l’humanité a consommé davantage de nature que notre planète peut renouveler). L’empreinte écologique de la consommation est devenue une référence pour l’ensemble des acteurs en matière d’environnement. Cet indicateur est élevé dans de nombreux pays, en particulier aux États-Unis, en Mongolie, en Australie, dans le Golfe, en Russie, etc. Les barres indiquent le nombre de planètes Terre nécessaire pour supporter la consommation de chaque pays.
En 1968, Garrett Hardin s’est appuyé sur une parabole pour décrypter les mécanismes de la dégradation environnementale : une pâture en accès libre – les « communaux » – est inexorablement érodée par les éleveurs qui bénéficient du surpâturage sans assumer les coûts partagés collectivement. C’est la tragédie des communaux, qui pose le problème de « la réconciliation de l’intérêt individuel à court terme et de l’intérêt collectif à long terme » (Philippe Le Prestre). Alors qu’il ne proposait que deux options pour endiguer la dégradation des communaux, soit la privatisation, soit la nationalisation (des travaux ultérieurs montreront d’autres formes de régulation comme la gouvernance polycentrique), Hardin a façonné notre compréhension actuelle des problèmes environnementaux. Les dégradations environnementales dépendent des mécanismes institutionnels gouvernant le mode d’accès et de consommation des ressources naturelles. À l’échelle internationale, les biens communs planétaires – la haute mer, les fonds marins, l’atmosphère, l’Antarctique, l’espace extra-atmosphérique – font l’objet d’une gouvernance de club ayant pour but de limiter leur dégradation tout en contenant les revendications de souveraineté.
Désertification, déforestation, biodiversité…
Les dégradations environnementales causées par l’activité humaine se sont globalement considérablement accélérées depuis 1950. La lutte contre l’érosion de la couche d’ozone, à travers la Convention de Vienne de 1985 et le Protocole de Montréal de 1987, figure certes parmi les succès de la prévention, mais d’autres formes de dégradation s’accentuent en dépit des mécanismes de régulation internationaux.
Phénomène à la fois naturel et d’origine humaine, la désertification est amplifiée par l’utilisation excessive des sols et de l’irrigation, par la déforestation, l’ industrialisation, le tourisme et les changements climatiques. Selon l’ ONU, 12 millions d’hectares de terre et 42 milliards de dollars américains de revenus sont perdus chaque année, en dépit de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (CLD), adoptée en 1992. Entre 2010 et 2015, la FAO a estimé à 3,3 millions d’hectares la perte annuelle de couverture forestière mondiale. La déforestation n’est pas un phénomène nouveau : en 5 000 ans, 1,8 milliard d’hectares de forêt ont été détruits pour répondre aux besoins alimentaires, en terres d’élevage, en énergies, en fibres et en produits forestiers (Five Fs). Deux changements récents sont à noter : depuis 1950, la déforestation touche essentiellement les forêts tropicales alors que le taux de reboisement dans les zones tempérées est en croissance constante ; depuis les années 1990, le secteur privé a remplacé l’État comme acteur principal du déboisement. Malgré une répartition géographique inégale au détriment des forêts tropicales – qui sont à la fois des puits de carbone, des réserves de biodiversité et les habitats traditionnels de communautés autochtones – , la FAO a estimé en 2015 que l’on avait enregistré un ralentissement du taux de déforestation de 50 % au cours des 25 dernières années. L’acidification des océans, l’érosion massive de la biodiversité, la chute des stocks de ressources halieutiques et les multiples formes de pollutions comptent aussi parmi les nombreuses dégradations environnementales dont fera état le prochain Global Environmental Outlook d’ONU Environnement, à paraître en 2019.
Commentaire : Ces deux exemples de déforestation, au Paraguay et au Cambodge, sont issus du travail d’analyses de l’Université du Maryland à partir d’images satellites (Landsat) de 2000 et 2016. La forêt sèche du Chaco paraguayen dans l’ouest très faiblement peuplé du pays (0,5 habitant par km2) connaît le taux de déforestation le plus élevé au monde. Des acteurs locaux, brésiliens et transnationaux (secte Moon, FMN américaines Cargill et Bunge) développent pour le marché mondial la culture du soja (OGM + glyphosate) et l’élevage bovin dans des exploitations de 10 000 à 400 000 ha (les rectangles violets sur la carte). Le Cambodge, pays forestier à 75 % en 1990, avait perdu 25 % de sa forêt en 2015 ; l’abattage illégal, mais toléré avec complicité policière, nourrit un trafic très lucratif de bois précieux vers le Vietnam et la Chine, doublé de politiques publiques de concessions forestières à des grands groupes nationaux ou transnationaux pour développer la production de caoutchouc (les taches violettes de 50 à 100 km dans la partie Est).
Si le débat persiste sur le poids à attribuer à chacune des causes socio-économiques des dégradations environnementales, essentiellement inter- dépendantes et complexes (faiblesse des institutions, pauvreté, surpopulation, capitalisme, croissance économique, trafic et exploitation illégale, etc.), leurs effets se renforcent indiscutablement : la déforestation participe au réchauffement climatique, qui contribue à la désertification, qui affecte la production agricole et la biodiversité, etc.
Gérer une planète poubelle
Chaque année, l’humanité produit plus de 4 milliards de tonnes de déchets, dont près de la moitié dans les zones urbaines. À l’horizon 2100, ce chiffre pourrait avoir triplé. Dès 1972, le rapport du Club de Rome, Halte à la croissance, alertait sur l’exploitation illimitée de ressources limitées et sur la question des déchets. Aujourd’hui, le problème des déchets est géré dès l’espace domestique et contribue à une économie politique internationale pesant annuellement 433 millions de dollars américains (20 millions de personnes participent au secteur informel du recyclage). Répondant à des objectifs politiques, économiques, sanitaires et environnementaux, la revalorisation des déchets est au cœur des projets d’ économie circulaire ou de « zéro-déchet », comme celui promu par la ville de Sydney, étudié par Michele Acuto. Les campagnes transnationales menées par les ONG environnementales comme Greenpeace et WWF rappellent la règle des 3R « Réduire, Réutiliser, Recycler », et soulignent des enjeux plus spécifiques, comme celui des déchets plastiques dans les océans, estimés à 12,7 millions de tonnes par an, ou le commerce illégal de déchets toxiques. Ainsi que le défend Baptiste Monsaingeon, les déchets restent souvent invisibles à ceux qui les ont produits : en isolant le problème des déchets et en se focalisant sur leur gestion et leur élimination, on passe sous silence les choix politiques, économiques et sociaux à l’origine de leur production.
- empreinte écologique > Empreinte écologique
- Pression qu’exercent les sociétés humaines sur les écosystèmes. Cet indicateur sert à mesurer l’impact des activités en évaluant la surface totale biologiquement productive nécessaire à chaque type de mode de vie pour produire les ressources consommées et absorber les déchets produits. Les valeurs (en hectares globaux par habitant) obtenues diffèrent largement selon les sociétés, plus ou moins prédatrices (entre 5 et 10 ha pour l’Amérique du Nord et quelques pays européens, à des chiffres inférieurs à 1 pour l’Inde, l’Indonésie et une partie de l’Afrique). Cette expression est aussi utilisée plus largement pour rendre compte des effets de l’action d’un individu ou d’une institution (firme privée, organisations internationales, projets spécifiques, etc.) en termes de dégradation environnementale.
- Anthropocène
- Étymologiquement, « l’ère de l’humain ». De nombreux scientifiques affirment l’avènement d’une nouvelle ère géologique remplaçant l’Holocène (ère qui couvre environ les 11 500 dernières années), qui se caractérise par les effets significatifs (et pour certains irréversibles) des activités humaines sur les écosystèmes naturels et la géologie terrestre. La date de début de cette ère est encore débattue, variant de la révolution industrielle (au début des années 1800) à l’ère atomique (à partir des années 1950).
- tragédie des communaux > Tragédie des communaux
- Métaphore utilisée par Garrett Hardin en 1968 pour rendre compte de l’épuisement inéluctable des biens communs (variante du dilemme du prisonnier). Il imagine un pâturage fictif en libre accès : chaque berger a intérêt à y faire paître le plus grand nombre de moutons possible (source de profit supplémentaire), le plus rapidement possible avant son épuisement, sans assumer les coûts de l’entretien du pâturage partagé entre les bergers. La « tragédie des communaux » explique la surexploitation inéluctable des biens communs et les mécanismes à l’origine de la dégradation environnementale. Cette parabole est une référence incontournable dans le domaine de la politique internationale de l’environnement.
- gouvernance > Gouvernance
- Inspirée de la gestion et de l’entreprenariat, l’expression gouvernance globale renvoie aux institutions formelles et informelles, mécanismes et processus par lesquels s’établissent et se structurent les relations entre États, citoyens, marchés et organisations internationales et non gouvernementales à l’international. Le système de gouvernance globale tend à articuler les intérêts collectifs, à établir des droits et obligations, à arbitrer les différends et à déterminer les modes de régulation appropriés aux objets et acteurs concernés. La gouvernance prend différentes formes : gouvernance multilatérale universelle, gouvernance de club (réservée à certains membres comme le G7/8/20), gouvernance polycentrique (juxtaposition d’instruments de régulation et de gestion à différentes échelles), etc.
- biens communs > Biens communs
- Biens considérés comme la propriété commune de l’humanité et dont chacun est responsable pour la survie de tous. Cette notion s’inscrit dans une double tradition philosophique : la conception antique de la communauté, reprise par l’Église catholique, et la conception libérale et utilitaire de la responsabilité individuelle. Elle permet de définir l’intérêt général au sein des sociétés comme la protection des biens communs. À l’échelle mondiale (global commons), la notion invite à la gestion indivisible d’un patrimoine commun de l’humanité, matériel (santé, environnement) et immatériel (paix, droits de l’homme, valeurs transculturelles). Certains biens sont ainsi placés hors de la juridiction des États (haute mer, espace atmosphérique) ou mis hors de cette juridiction (Antarctique).
- régulation internationaux > Régulation
- Le terme régulation désigne l’ensemble des processus et des mécanismes qui permettent le fonctionnement normal et régulier d’un système. Appliquée à l’international, l’expression désigne l’ensemble des processus, des mécanismes et des institutions qui œuvrent à la correction des déséquilibres susceptibles de menacer l’ordre mondial ainsi qu’à la prévisibilité du comportement des acteurs, donc à la stabilité. Elle est étroitement liée aux notions de gouvernance et de biens publics mondiaux.
- déforestation > Déforestation
- La déforestation résulte de l’exploitation des ressources en bois (planches, papier, fibres, production de charbon de bois, etc.) et des coupes d’arbres en vue d’utiliser le sol pour d’autres activités. Elle est souvent pratiquée pour remplacer la forêt par différentes formes d’exploitation agricole (monocultures, productions fourragères, etc.) ou le développement d’infrastructures. Jusqu’au milieu du xxe siècle, elle concernait principalement les forêts tempérées, puis s’est étendue aux forêts tropicales. Depuis les années 1990, les acteurs du secteur privé ont remplacé les États en tant que principaux responsables de la déforestation. En 5 000 ans, 1,8 milliard d’hectares de forêts ont disparu.
- industrialisation > Industrialisation
- Développé à partir de la révolution industrielle en Europe occidentale puis aux États-Unis et dans leurs annexes coloniales, le processus d’industrialisation est en transformation constante (structures, productions et localisations). Les firmes se réorganisent à l’échelle du monde (division internationale du travail). Les IDE et les délocalisations sont à la base du couple désindustrialisation/industrialisation, avec d’un côté l’abandon des espaces industriels traditionnels (fermeture d’usines, suppression d’emplois, démantèlement des réseaux de sous-traitance), et de l’autre l’ouverture d’usines dans les pays émergents et du Sud. La valeur ajoutée des industries manufacturières augmente grâce aux gains de productivité (innovation et R&D) et à l’externalisation des services aux entreprises (maintenance, transport, logistique, recherche, informatique, publicité).
- changements climatiques > Changements climatiques
- L’ONU définit les changements climatiques comme « des changements de climat qui sont attribués directement ou indirectement à une activité humaine altérant la composition de l’atmosphère mondiale et qui viennent s’ajouter à la variabilité naturelle du climat observée au cours de périodes comparables » (Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques [CCNUCC], 1992). L’expression est utilisée pour décrire le réchauffement global à la surface de la Terre dont l’ampleur et la rapidité sont sans précédent dans l’histoire de la planète, et qui est le résultat de l’augmentation des émissions anthropiques de gaz à effet de serre (principalement dioxyde de carbone ou CO2, mais aussi méthane, protoxyde d’azote, perfluorocarbones, hydrofluorocarbones et hexafluorure de soufre).
- déforestation > Déforestation
- La déforestation résulte de l’exploitation des ressources en bois (planches, papier, fibres, production de charbon de bois, etc.) et des coupes d’arbres en vue d’utiliser le sol pour d’autres activités. Elle est souvent pratiquée pour remplacer la forêt par différentes formes d’exploitation agricole (monocultures, productions fourragères, etc.) ou le développement d’infrastructures. Jusqu’au milieu du xxe siècle, elle concernait principalement les forêts tempérées, puis s’est étendue aux forêts tropicales. Depuis les années 1990, les acteurs du secteur privé ont remplacé les États en tant que principaux responsables de la déforestation. En 5 000 ans, 1,8 milliard d’hectares de forêts ont disparu.
- biodiversité > Biodiversité
- Forgée durant les travaux préparatoires du Sommet de la Terre de Rio en 1992, cette notion, qui désigne au sens strict la diversité du monde vivant, souligne l’unité du vivant, et les interdépendances qui lient les trois composantes de la diversité biologique : gènes, espèces, éco-systèmes. Ce concept fait sortir le vivant du seul champ des sciences de la nature pour l’inscrire au cœur des débats internationaux. La biodiversité est aujourd’hui à la fois un patrimoine mondial à protéger et une source de revenus potentiels âprement disputés entre États, firmes multinationales et communautés locales.
- autochtones > Autochtone
- Bien qu’il n’y ait pas de définition universellement acceptée pour qualifier les peuples autochtones, ou peuples premiers, l’ONU affirme que « les peuples autochtones sont les héritiers et praticiens de cultures et de manières uniques de se lier aux personnes et à l’environnement. Ils ont conservé des caractéristiques sociales, culturelles, économiques et politiques distinctes de celles des sociétés dominantes dans lesquelles ils vivent ». La Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones a été adoptée en 2007. Selon l’ONU, les peuples autochtones représentent 370 millions d’individus, formant plus de 5 000 groupes différents, présents dans environ 90 pays sur cinq continents et qui parlent plus de 4 000 langues, dont la plupart sont en voie d’extinction.
- capitalisme > Capitalisme
- Système économique reposant sur la propriété privée des moyens de production et la liberté de marché (liberté d’entreprendre, libre-échange, libre concurrence, etc. ; les fondements du libéralisme). Dans ce système, les détenteurs du capital (distincts des employés qui forment la force de travail et qui, selon Marx, sont exploités) cherchent à maximiser leurs profits (accumulation du capital). Après avoir émergé avec la fin du féodalisme, il s’est imposé lors de la révolution industrielle. Aujourd’hui adopté dans tous les pays (sauf les pays communistes), ce système est multiforme, incluant toujours une intervention (plus ou moins grande) de l’État, comme régulateur (notamment dans le modèle rhénan ou d’économie sociale de marché des pays scandinaves) ou comme acteur et planificateur (Japon, Singapour, France, etc.).
- croissance > Croissance
- Augmentation soutenue et à long terme de la production de richesses économiques d’un pays, c’est-à-dire de son PIB. La croissance économique n’est pas synonyme de développement. Sa mesure à l’aide d’outils purement économiques et monétaires est de plus en plus insatisfaisante en raison de la déterritorialisation et de la transnationalisation des activités économiques, de l’absence de prise en compte de la création de richesses non monétisables (alphabétisation, savoir scientifique ou culturel…) et surtout de l’encouragement au productivisme qu’elle implique, malgré les destructions (écologiques notamment) potentielles qu’engendre une croissance pensée uniquement sous le prisme de l’économie et de la rentabilité financière.
- Club de Rome
- Groupe international réunissant des économistes, des scientifiques et des industriels fondé au cours des années 1960 avec pour but de promouvoir la réflexion sur les dimensions économiques, politiques, sociales et naturelles du système global. En 1972, leur rapport Halte à la croissance ? (ou rapport Meadows) a suscité de nombreux débats sur les limites planétaires en matière de croissance démographique, de production alimentaire et d’utilisation des ressources.
- économie circulaire > Économie circulaire
- Notion récente issue d’une prise de conscience de la limitation des ressources de la planète et de la nécessité de les économiser, l’économie circulaire rompt avec le modèle économique dominant de production de richesse. Ses enjeux sont environnementaux, économiques et sociaux, indispensables au développement durable et touchent tous les domaines (matières premières et sources d’énergie, production industrielle et agricole, biens de consommation), tous les acteurs (États, entreprises, villes, individus) et toutes les conceptions de la vie sociale (impacts environnementaux, mutualisation, usage plus que possession, sobriété énergétique, réparation, gestion et recyclage des déchets, etc.).
- ONG > Organisation non gouvernementale
- L’usage de cette expression s’est développé à la suite de son insertion dans l’article 71 de la Charte des Nations unies. Il n’existe pas de statut juridique international des ONG, si bien que ce sigle désigne des acteurs très différents selon les discours et les pratiques. Il s’agit généralement d’associations constituées de manière durable par des particuliers en vue de réaliser des objectifs non lucratifs, souvent liés à des valeurs et des convictions (idéologiques, humanistes, écologiques, religieuses, etc.) et non des intérêts. Actives tant à l’échelle locale que mondiale, sur des thèmes divers, les ONG se comptent aujourd’hui par dizaines de milliers, mais sont d’importances très inégales en termes de budget, de personnel et de développement.