Biodiversité
Blanchissement des récifs coraliens qui mène à leur mort (réchauffement et pollition des eaux)
Crédit : Sabangvideo / Shutterstock
Blanchissement des récifs coraliens qui mène à leur mort (réchauffement et pollition des eaux).
Le blanchiment des coraux, dû à l’expulsion par le corail des algues symbiotiques y vivant, s’est intensifié depuis les années 1990 et touche désormais toutes les régions coralliennes (20 % des récifs ont déjà été détruits et 50 % sont menacés). Ce phénomène est probablement dû aux variations de la température et de la salinité des mers chaudes, à l’acidification des océans, à l’essor des cyanobactéries (dont les algues bleues) et à la turbidité croissante des eaux marines liés aux activités anthropiques. Si les coraux peuvent survivre à de brefs épisodes de blanchiment, leur mort entraîne une diminution drastique de la biodiversité marine (ils constituent des lieux de reproduction et de nourrissage pour un quart des espèces marines actuellement recensées), accroît la vulnérabilité des côtes aux risques dits naturels, réduit l’épuration des eaux et le stockage sous-marin du carbone, sans compter les répercussions sur la pêche ou le tourisme.
Résumé
La diversité biologique,ou biodiversité, est menacée par la dégradation des milieux naturels, la surexploitation des ressources naturelles, la pression démographique, l’urbanisation, la pollution et les changements climatiques. La mise en œuvre de politiques de protection de la biodiversité se heurte à de multiples obstacles : divergence d’intérêts et de priorités des États, prise en compte de la multiplicité des acteurs concernés, échelle d’action pertinente, mécanismes d’action privilégiés, etc.
En trois décennies, la biodiversité (ou diversité biologique) est devenue un enjeu transversal et multiscalaire de l’action publique, du gène à la biosphère en passant par le microbiote humain. Elle revêt trois dimensions interactives : la diversité des espèces vivantes (faune et flore), celle des écosystèmes et celle des gènes.
Défis d’une sixième extinction probable
L’urgence de la préservation de la biodiversité fait l’objet d’une prise de conscience variable à l’heure de l’entrée de la planète dans l’ère de l’ Anthropocène.
Commentaire : Ce graphique montre la répartition des surfaces terrestres émergées, selon le type de biome, entre 1700 et 2000. La part des terres sauvages et semi-naturelles a été divisée par deux en 300 ans, elle occupait plus de 90 % des superficies en 1700 contre 45 % aujourd’hui. La majorité des terres sont désormais anthropisées, même partiellement. Cette anthropisation des terres s’est essentiellement opérée par la transformation des terres en prairies, pâturages et terres cultivées, qui représentent 40 % des terres en 2000.
La dégradation des milieux naturels, terrestres et aquatiques s’observe à travers une accélération sans précédent du rythme d’extinction des espèces (cycadées, conifères, coraux, amphibiens, mammifères, oiseaux, insectes, etc.).
Commentaire : L’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) répertorie et évalue les espèces vivantes menacées. Au sein même des différents règnes vivants (animaux, plantes et champignons), chaque classe présente un nombre très variable d’espèces menacées mais néanmoins systématiquement supérieur à 13 % (à l’exception des algues vertes). Ainsi, chez les animaux vertébrés, les amphibiens sont les plus menacés (32 %). Chez les invertébrés, ce sont les vers et les araignées (82 et 68 %). Parmi les plantes, ce sont les mousses, les fleurs et les fougères (75, 52 et 51 %) ainsi que les lichens et les champignons (77 %).
L’érosion (sols, littoraux) et la détérioration systémique des forêts, des prairies et des zones humides (lacs, rivières, aquifères souterrains, mangroves, lagunes, tourbières, marais, oasis, récifs coralliens, etc.) fragilisent des écosystèmes nécessaires pour réguler la ressource en eau et l’épuration et pour prévenir les catastrophes dites naturelles (crues, coulées de boue, incendies, sécheresses, avalanches, etc.).
La surexploitation des ressources naturelles porte également atteinte à la biodiversité. Plus des trois quarts des terres font aujourd’hui l’objet d’une exploitation humaine, et la Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) estime que cette part atteindra neuf dixièmes en 2050. Seules resteront inexploitées les zones non adaptées : déserts, montagnes, toundra et territoires polaires. L’intensification agricole en Europe et en Amérique, qui repose sur l’usage systématique d’intrants chimiques (engrais de synthèse, produits phytosanitaires, etc.), diminue la fertilité des terres arables et s’accompagne d’une homogénéisation des semences cultivées et de monocultures qui sont également réductrices de biodiversité. Celle-ci est aussi menacée par la consommation de masse, la biopiraterie ou le trafic transnational d’espèces protégées.
Des facteurs aggravants
La pression démographique et l’ urbanisation galopante (étalement urbain, croissance de l’automobile, grignotage des terres arables), notamment dans les pays du Sud, érodent la biodiversité. La pollution continue de l’air, des sols et des nappes phréatiques, des cours d’eau et des océans provoquée par les activités industrielles et agricoles, la production croissante de déchets liée aux modes de vie consuméristes, les accidents industriels, les marées noires et même l’essor d’espèces envahissantes pèsent sur la biodiversité et la productivité biologique des milieux naturels.
Les changements climatiques démultiplient enfin certaines dégradations déjà évoquées : acidification des océans, disparition, prolifération et déplacement d’espèces, événements météorologiques extrêmes, etc.
Les premières politiques de biodiversité débutent à la fin du xix e siècle, avec la création d’aires protégées permettant de conserver la nature tout en contrôlant le territoire des populations autochtones (Amérique du Nord, empire colonial britannique). Des conventions internationales sont adoptées afin de protéger les espèces considérées « utiles » à l’agriculture, la pêche ou la chasse, avec le soutien de sociétés nationales de protection de la nature. La mobilisation des scientifiques, des institutions onusiennes et d’organisations dédiées à la biodiversité (Union internationale pour la conservation de la nature [ UICN ], World Wildlife Fund [ WWF ]) contribue au développement de nouvelles problématiques et de nouveaux outils (telle la classification des espèces menacées). La conférence sur la biosphère organisée par l’ Unesco en 1968, suivie des conférences de Stockholm (1972, avec la création du Programme des Nations unies pour l’environnement [ PNUE ]) et de Rio, où est adoptée la Convention sur la diversité biologique (1992), puis la création en 2012 d’une plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) parachèvent la constitution d’un régime international de biodiversité qui recèle toutefois de multiples ambiguïtés.
Commentaire : Cette collection de graphiques montre la chronologie de la ratification de huit traités internationaux sur l’environnement. Trois conventions sont anciennes (plus de 35 ans) mais n’ont été ratifiées que très progressivement jusqu’à aujourd’hui : il s’agit de celles sur le commerce des espèces menacées (CITES), sur les zones humides (Ramsar) et sur la protection des espèces migratrices (CMS). Deux conventions des années 1990 ont été massivement et rapidement ratifiées : l’une sur la diversité biologique et l’autre sur la lutte contre la désertification. Enfin, très peu d’États ont déjà ratifié les deux traités sur les ressources génétiques et phytogénétiques.
Protéger toujours plus
L’ampleur des enjeux soulève d’abord la question de contenir la protection de la biodiversité dans des secteurs spécifiques ou de l’étendre à tous les domaines de l’action publique (mainstreaming) en considérant qu’il s’agit à la fois d’une ressource, d’un bien public, d’un patrimoine et d’un savoir communs.
Les négociations mettent au jour les divergences d’intérêts entre les acteurs. Les ONG environnementalistes du Nord défendent la biodiversité comme un bien commun, tandis que les pays du Sud revendiquent leur souveraineté dans la gestion de leurs ressources naturelles (d’où le protocole de Carthagène sur la biosécurité en 2000, obtenu grâce au rapprochement entre les pays du G77 et l’Union européenne) et leur volonté de les utiliser pour leur propre développement (Protocole de Nagoya sur l’accès et le partage des avantages en 2010).
Alors que de nombreux pays réduisent les dépenses publiques en matière de recherche et développement, les industriels jouent un rôle majeur et croissant : définition des normes de pollution, choix des mécanismes de compensation de la biodiversité détruite (projets REDD+), mise en place de dispositifs de certification (halieutique, forestière), valorisation économique et génétique de la biodiversité et propriété intellectuelle sur le vivant (bioprospection, biopiraterie), recours aux instruments de marché (souvent financés par l’industrie touristique) tels que le paiement pour services environnementaux rendus, etc. community empowerment) pour mieux valoriser les savoirs indigènes et locaux dans l’entretien ou la restauration de ces ressources (agroécologie, foresterie communautaire, permaculture, etc.).
À l’échelle locale, les populations autochtones vivant des ressources naturelles revendiquent une gestion plus participative et communautaire de ces ressources (community empowerment) pour mieux valoriser les savoirs indigènes et locaux dans l’entretien ou la restauration de ces ressources (agroécologie, foresterie communautaire, permaculture, etc.).
- biodiversité > Biodiversité
- Forgée durant les travaux préparatoires du Sommet de la Terre de Rio en 1992, cette notion, qui désigne au sens strict la diversité du monde vivant, souligne l’unité du vivant, et les interdépendances qui lient les trois composantes de la diversité biologique : gènes, espèces, éco-systèmes. Ce concept fait sortir le vivant du seul champ des sciences de la nature pour l’inscrire au cœur des débats internationaux. La biodiversité est aujourd’hui à la fois un patrimoine mondial à protéger et une source de revenus potentiels âprement disputés entre États, firmes multinationales et communautés locales.
- écosystèmes > Écosystème
- Interactions dynamiques reliant le biotope (milieu biologique présentant des conditions de vie homogènes) aux êtres vivants qui y cohabitent. Élaborée au cours des années 1930 par un botaniste britannique (Arthur George Tansley), la notion d’écosystème remplace progressivement celle de « milieux naturels » qui lui préexistait, en insistant sur les interdépendances entre les êtres vivants et leur milieu, et parmi eux les êtres humains. Conséquemment, elle souligne combien l’atteinte à l’écosystème se répercute sur les communautés humaines qui y vivent. Le biome (également appelé biotique, biote, écozone ou macroécosystème) est un ensemble d’écosystèmes caractéristique d’une aire géographique et dénommé selon la végétation et les espèces animales qui y prédominent. L’anthrome (ou biome anthropogénique) désigne le biome lorsqu’il est modifié par des interactions humaine directes et durables avec les écosystèmes.
- Anthropocène
- Étymologiquement, « l’ère de l’humain ». De nombreux scientifiques affirment l’avènement d’une nouvelle ère géologique remplaçant l’Holocène (ère qui couvre environ les 11 500 dernières années), qui se caractérise par les effets significatifs (et pour certains irréversibles) des activités humaines sur les écosystèmes naturels et la géologie terrestre. La date de début de cette ère est encore débattue, variant de la révolution industrielle (au début des années 1800) à l’ère atomique (à partir des années 1950).
- urbanisation > Urbanisation
- Processus de concentration des populations et des activités dans des espaces restreints caractérisés par la densité et la diversité des activités sociales. La longue histoire de l’urbanisation du monde s’est brusquement accélérée à partir de la seconde moitié du xxe siècle, par l’augmentation du nombre de villes (de toutes tailles, particulièrement dans les nouveaux États postcoloniaux) et par l’augmentation de leur taille (en nombre d’habitants et en surface) : les plus grandes deviennent d’immenses agglomérations. Cette croissance, très différenciée dans le monde, est la plus rapide (par exode rural et par croissance démographique propre) dans les pays les plus pauvres aux politiques publiques urbaines les plus faibles. Les coûts environnementaux de l’étalement et des migrations pendulaires quotidiennes (pollution de l’eau et de l’air, gestion des déchets, approvisionnement des habitants, grignotage de l’espace agricole, etc.) sont aujourd’hui à mettre en balance avec les avantages de la densité des échanges, des compétences et des innovations que permet l’urbain dense.
- Sud
- Voir Nord et Sud
- territoire > Territoire
- Étendue de surface sur laquelle vit un groupe humain. Ce terme recouvre des sens différents selon les disciplines des sciences sociales. Pour les géographes : espace socialisé, construit, où la distance est continue, dont les limites sont plus ou moins précises et dont les territoires étatiques ne sont qu’une des formes. Pour les sociologues et les politistes : un territoire est la construction sociale d’un espace dont le bornage par des frontières en fait le principe structurant d’une communauté politique et permet d’imposer l’autorité de l’État et son contrôle sur la population. Il est lié au contexte, à l’histoire et aux acteurs de sa construction. Max Weber associe étroitement l’État moderne rationnel-légal au critère de territorialité.
- autochtones > Autochtone
- Bien qu’il n’y ait pas de définition universellement acceptée pour qualifier les peuples autochtones, ou peuples premiers, l’ONU affirme que « les peuples autochtones sont les héritiers et praticiens de cultures et de manières uniques de se lier aux personnes et à l’environnement. Ils ont conservé des caractéristiques sociales, culturelles, économiques et politiques distinctes de celles des sociétés dominantes dans lesquelles ils vivent ». La Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones a été adoptée en 2007. Selon l’ONU, les peuples autochtones représentent 370 millions d’individus, formant plus de 5 000 groupes différents, présents dans environ 90 pays sur cinq continents et qui parlent plus de 4 000 langues, dont la plupart sont en voie d’extinction.
- régime international > Régime international
- Notion utilisée en relations internationales par différents courants théoriques (réalistes, libéraux, constructivistes) depuis la fin des années 1970. Elle désigne des « systèmes de coopération fonctionnelle » qui se déploient à l’échelle internationale. Selon Stephen Krasner, les régimes internationaux sont constitués « de principes, normes, règles et procédures de décision, implicites ou explicites, autour desquels convergent les attentes des acteurs dans un domaine donné des relations internationales » (International Regimes, 1983). Institutionnalisés (organisations intergouvernementales) ou non, ils englobent généralement des acteurs étatiques et non étatiques (ONG, firmes, experts, etc.) dans des domaines sectoriels de la coopération internationale (commerce, santé, environnement, droits humains, etc.).
- développement > Développement
- Les définitions du développement et de son contraire – le sous-développement – ont beaucoup varié selon les objectifs politiques et les postures idéologiques de ceux qui les énonçaient. Au cours des années 1970, Walt Whitman Rostow le conçoit comme une dynamique quasi mécanique d’étapes successives de croissance économique et d’améliorations sociales, alors que Samir Amin analyse les rapports centre/périphéries, le premier fondant son développement sur l’exploitation des secondes. En Amérique latine, la théorie de la dépendance dénonçait l’ethnocentrisme du modèle universel d’un simple retard à rattraper par la modernisation. Parler de « pays » pauvres ou en développement occulte les inégalités existant aussi à l’intérieur des sociétés (du Nord comme du Sud) et les connexions des individus aux processus de mondialisation.
- recherche et développement > Recherche et développement
- Investissements des entreprises (en interne ou externalisé) dans les activités de recherche fondamentale, appliquée et expérimentale pour développer des connaissances permettant la création de nouveaux produits et des gains de productivité. Ces activités sont centrales dans la concurrence entre les firmes multinationales, leurs logiques de déploiement dans l’espace mondial (moins délocalisées que la production matérielle), les négociations internationales (brevets), les liens États/entreprises (recherche publique/privée) et les rapports Nord/Sud.
- propriété intellectuelle > Propriété intellectuelle
- Terme qui recouvre les droits d’utilisation d’une « création intellectuelle » : droits d’auteur d’œuvres littéraires et artistiques, et droits de propriété industrielle (marques de fabrique et indications géographiques, ainsi que la protection des inventions – brevets –, des dessins et modèles industriels). Alors que les idées et les connaissances représentent une part de plus en plus importante de la valeur ajoutée des biens vendus dans le monde, ces droits cherchent à protéger les investissements dans la recherche et développement et à en pérenniser les financements. L’Accord sur les droits de propriété intellectuelle (ADPIC), signé en 1994 dans le cadre de l’OMC, harmonise ces protections par des règles internationales communes qui obligent les États membres à lutter contre la contrefaçon et le piratage.
- agroécologie > Agroécologie
- En tant que pratique agricole, l’agroécologie intègre l’agriculture biologique dans une gestion écologique plus vaste de l’espace cultivé (compostage, complémentarité entre espèces, haies et futaies, cultures sur buttes, etc.) afin d’améliorer la biodiversité et l’usage de l’eau, de favoriser le reboisement et de lutter contre l’érosion. En tant qu’approche scientifique transdisciplinaire (agronomie, écologie, économie, sociologie), l’agroécologie s’appuie sur les échanges entre agriculteurs, scientifiques, militants sociaux et environnementaux et décideurs politiques. Les débats sur l’agroécologie croisent les thèmes de la transition énergétique, de l’agriculture paysanne, des revendications en matière de souveraineté alimentaire, de l’économie circulaire et des circuits courts retissant le lien entre producteurs et consommateurs (« consom-acteurs »). L’agriculture biologique est caractérisée par le refus d’utiliser des intrants chimiques (ou leur stricte limitation à des cas exceptionnels et temporaires) et des organismes génétiquement modifiés (OGM) et s’efforçe de réhabiliter des pratiques agricoles traditionnelles nécessitant une main-d’œuvre plus nombreuse que l’agriculture intensive (recyclage des matières organiques, rotation des cultures, élevage peu intensif, irrigation traditionnelle, cultures locales).
- agroécologie > Agroécologie
- En tant que pratique agricole, l’agroécologie intègre l’agriculture biologique dans une gestion écologique plus vaste de l’espace cultivé (compostage, complémentarité entre espèces, haies et futaies, cultures sur buttes, etc.) afin d’améliorer la biodiversité et l’usage de l’eau, de favoriser le reboisement et de lutter contre l’érosion. En tant qu’approche scientifique transdisciplinaire (agronomie, écologie, économie, sociologie), l’agroécologie s’appuie sur les échanges entre agriculteurs, scientifiques, militants sociaux et environnementaux et décideurs politiques. Les débats sur l’agroécologie croisent les thèmes de la transition énergétique, de l’agriculture paysanne, des revendications en matière de souveraineté alimentaire, de l’économie circulaire et des circuits courts retissant le lien entre producteurs et consommateurs (« consom-acteurs »). L’agriculture biologique est caractérisée par le refus d’utiliser des intrants chimiques (ou leur stricte limitation à des cas exceptionnels et temporaires) et des organismes génétiquement modifiés (OGM) et s’efforçe de réhabiliter des pratiques agricoles traditionnelles nécessitant une main-d’œuvre plus nombreuse que l’agriculture intensive (recyclage des matières organiques, rotation des cultures, élevage peu intensif, irrigation traditionnelle, cultures locales).